C'est la question que se pose Christian Salmon (dont les opinions à l'égard du storytelling sont connues, mais bon, il a au moins le mérite de continuer à étudier quelque
chose qu'il n'aime pas) dans une tribune du Monde.
Il part pour cela d'un projet de création d'un centre du storytelling du futur, axé sur l'adapation du storytelling notamment cinématographique aux nouveaux médias, médias sociaux compris.
"L'idée est de passer d'un film achevé, enfermé dans un livre ou un film, à des formes ouvertes de narration dans lesquelles des acteurs virtuels et des projecteurs "morphables" peuvent changer
en temps réel l'apparence physique d'une scène...", écrit-il notamment.
Il pointe entre autres l'inadéquation de ces nouveaux médias aux histoires classiques type "Début-Milieu-Fin", pour évoquer une possible fin des histoires. Alors, bientôt un monde sans histoire
?
C'est oublier un peu vite qu'en storytelling appliqué aux organisations, les histoires du type "Début-Milieu-Fin" n'ont, et depuis longtemps, pas cours. A la fois beaucoup plus fluides et plus
complexes, ces histoires se sont toujours adaptées au monde de l'entreprise qui, ma foi, ressemble fort au mode de fonctionnement des nouveaux médias.
Aucune crainte, donc.