Le PDE veut une voix européenne unique

Publié le 13 décembre 2008 par Lheretique

Je continue à diffuser en exclusivité la feuille de route du Parti Démocrate Européen, à la suite de son congrès des 4 et 5 décembre derniers. Je rappelle que le MoDem est membre fondateur du PDE et que sa création s'est faite à l'initiative, principalement, de François Bayrou, Francesco Rutelli (Margarita) et Marielle de Sarnez.


Une nouvelle gouvernance mondiale

La crise financière a condamné l'organisation du monde issue de la fin de la guerre froide et définitivement mis en évidence la nécessité d’un plus d’Europe et d’une véritable gouvernance démocratique et sociale de la mondialisation.

Nouvel ordre mondial, nouveau leadership.

Nous devrons donc proposer un nouveau leadership entre partenaires égaux, grâce à une approche internationale plus ouverte de la part des Etats-Unis sous la présidence de Barack Obama, et tenant aussi compte du fait que de nouveaux acteurs mondiaux sont déjà apparus, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, et que de nouvelles intégrations régionales se profilent en Asie, en Afrique et en Amérique Latine.
Pour ce qui est de la scène internationale, à commencer par le  G8, il faudra  résoudre le problème de la fragmentation européenne. Aujourd’hui les Européens préfèrent le nombre : des quotas séparés au Fonds monétaire international pour les différents membres de la zone euro, quatre gouvernements plus la Commission Européenne au G8, et maintenant au G20, avec comme résultat visible l'étalage de leur division au lieu d'exploiter pleinement le potentiel de l’intégration pourtant déjà engagée.  Il faut au contraire se donner les moyens de  l’influence, par une représentation unifiée de la zone euro au sein du Fonds monétaire international et allant rapidement vers une voix européenne unique au  G8, comme dans les autres forums et organisations internationales.
Une voix européenne unique sera davantage écoutée au moment où seront jetées les bases d’une nouvelle gouvernance financière mondiale.
Ainsi croîtra notre influence, et nous porterons la preuve de notre authentique volonté à inclure pleinement les nouvelles puissances, aujourd’hui insuffisamment représentées et fort méfiantes envers le système de Bretton Woods devenu vétuste.
Il nous faudra aussi entreprendre des efforts démultipliés pour défendre nos valeurs, nos principes et notre modèle dans un monde où il n’y a plus de connexions, ni d'automatisme entre croissance économique et démocratie libérale, où de nouveaux États ayant des modèles politiques très différents et bien moins démocratiques que nous, comme la Chine ou la Russie se sont affirmés comme nouveaux acteurs économiques mondiaux.
Il nous faut enfin offrir des garanties adéquates à la dimension sociale ; une nouvelle stratégie s’impose, qui assure la compatibilité entre la promotion de normes de protection des travailleurs, la gouvernance sociale et les exigences de croissance des pays en développement.
L’Union Européenne dans son ensemble a construit un modèle de règles et de participation des partenaires sociaux qui dans ses principes de base représente un modèle valable pour commencer à rééquilibrer le décalage qui persiste entre la mondialisation économique et l’affirmation des droits sociaux fondamentaux.