C’était M’ame Chabot avant-hier ! Bayrou, au programme … J’étais pas enthousiaste. Il devient de plus en plus « prêchi-prêcha », pour tout dire il aurait un peu tendance à m’endormir. Et puis, le bégaiement qu’il était arrivé à dominer me semble revenir au galop. Il y a des moments ou on voudrait l’aider. Je somnolais donc, pendant que le « bon » Bayrou s’évertuait à évacuer toutes les questions avec une langue de bois du plus haut niveau.
Et puis vint Coppé, pas Zorro, Coppé : Un vrai face à face et pas pour rire ! Le Maire de Meaux a commencer par lui dire, au Bayrou, qu’il comprenait bien sa « posture », mais que ce n’était qu’une « posture » qu’il avait bien lu toutes ses propositions et qu’il était heureux de lui annoncer qu’il était un très bon homme de droite avec une « posture » point barre ! C’était dit sur un ton dépourvu d’agressivité mais avec fermeté et sur un mode assez badin (Badin Coppé… C’est pas tous les jours!); le béarnais en est resté scotché. Le coup de la posture, il n’a pas aimé. C’était pas (im)posture … mais quand même ça passait mal. La suite fut du même tonneau. On lisait l’ire contenue sur le visage du battu de Pau, complètement déstabilisé. Sous les yeux très rieurs d’un Coppé en grande forme. On comprend mieux en voyant l’exercice du président du groupe UMP, pourquoi l’Elysée se méfie de ce type : une vraie pointure, un “tueur”.
Il possédait ses dossiers autrement mieux que le 3ème homme, ne le lâchait pas d’un cheveu, terrible le mec ! A tel point que le pauvre Bayrou a perdu les pédales sur la réforme de la télé en allant affirmer que c’était Giscard qui « avait coupé le cordon ombilical entre le pouvoir et la télé publique » ! Fallait le faire.
Pourquoi parler de ce débat sans véritable intérêt me direz-vous ? En premier lieu parce que c’est une grande première : un face à face « dur » entre deux représentants de la droite, même si Bayrou s’en défend avec des cris d’orfraie. En second lieu parce qu’il est apparu évident que si Coppé n’a aucun complexe à dire ce qu’il est (on aimera ou pas), il ne se cache pas derrière son petit doigt ; en revanche Bayrou est complètement « coincé » et ne sait plus ou il habite. C’est, à mon avis pour cette raison d’ailleurs que son bégaiement revient au galop : il cherche trop des mots qui ne correspondent pas à ce qu’il pense. N’importe quel psychiatre aurait fait le diagnostic : cet homme a un problème avec son moi. Par Coppé interposé le pyrénéen a montré ses limites : un Bayrou mal « formaté » et « fabriqué » de bric et de broc. Le Béarnais ne croit pas à ce qu’il dit et donc il le dit mal. C’est « terrible » la télé, même chez M’ame Chabot.
La fin de l’émission était consacrée aux “petits jeunes” : Rama Yade et Benoît Hamon. Ils furent assez bons tous les deux et en tous les cas plus courtois que leurs ainés, même si très combatifs.
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