- Entrez donc! L’interprétation des résultats a été un peu longue - asseyez-vous! - car votre cas ne relève pas d’une pathologie ordinaire, voyez-vous - mettez-vous à l’aise… - ceci ne ressemble absolument à rien, j’ai dû faire appel à mon confrère du premier, pour tout vous dire je n’avais jamais vu une telle configuration cérébelleuse… c’est réellement extraordinaire… vraiment… exceptionnel ! Comment vous sentez-vous, sincèrement ?
- Bien… bien bien bien… Enfin… non, c’est la raison de ma présence ici, je ne peux presque plus marcher, tôt le matin des douleurs intolérables envahissent mes membres inférieurs puis ce sont les crampes, rapidement je ne peux plus bouger, heureusement le médecin qui m’a dirigé vers votre service m’a prescrit toute une pharmacopée dont les effets sont relativement efficaces, ce qui explique parfaitement le fait que je me suis rendu ici par mes propres moyens !
- Vraiment ! Incroyable, extraordinaire ! Extraordinaire !
- Mais… qu’y-a-t-il donc de si extraordinaire, monsieur le professeur?
- Appelez-moi docteur. Et bien, ce qui est remarquable (et très étonnant) est que le diagnostique d’atrophie vermienne que j’ai sous les yeux (et qui est inédit, qui ne correspond à rien de connu, si vous préférez), ne permet pas à un cerveau de fonctionner !
- Pas du tout?
- Mais non, pas du tout! Vous devriez être mort !
- Ah! Diable!… ça c’est drôle, alors… je serais donc une ombre? Mais pourtant, je souffre, donc… j’existe !
- Ah! là! parbleu! Pas si vite! Reprenons tout depuis le début, si vous le voulez bien…
- Vous êtes sûr !?
- Certain. Je suis très sérieux. Avez-vous une vie sexuelle normale ?
(à suivre…)