Je ne sais pas si vous rappelez des info que je vous avais fait lire ces derniers notamment sur la guerre au Congo (RDC) où un journal en ligne sénégalais faisait un rapprochement entre le déclenchement de la guerre dans l'Est de la RDC quelques mois seulement après la signature d'un contrat entre la Chine et le Congo (RDC). Beaucoup pensent que la guerre au Congo est dû essentiellement aux convoitises occidentales sur les matières premières de cet immense pays. http://lepangolin.afrikblog.com/archives/2008/12/08/11669762.html
Dans la sphère francophone surtout en Afrique centrale, les enjeux seraient les mêmes, car comment comprendre l'acharnement des occidentaux sur Mugabe et leur réticence à voler au secours des populations du Kivu au Congo. Ces derniers ont refusé d'envoyer un contingent militaire, préférant laisser su le terrain un contingent militaire inefficace car formé par deux armées ennemies, issues des pays pauvres : L'Inde et le Pakistan qui menaceraient l'équilibre géostratégique mondial.
Et je vous invite aussi à analyser sous ce même prisme les deux informations suivantes dont les coïncidences paraissent un peu curieuses. Comment comprendre, à l'occasion de la célébration du soixantième anniversaire de la déclaration des droits de l'Homme à Paris, le double discours du président français Nicolas Sarkosy, lorsqu'il dit que Robert Mugabe doit partir, quand au même moment au Congo le pouvoir de Brazzaville de Denis Sassou Nguesso, emprisonne des opposants politiques (http://lepangolin.afrikblog.com/archives/2008/12/05/11634225.html ) après avoir truqué des élections en 2007 et 2008. Nous Africains devons-nous le croire faut-il réellement?
En effet, s'agissant par exemple du Congo, il y a quelques jours le club de Paris a décidé d'alléger la dette du Congo, faisant fi des conditionnalités de bonne gouvernance démocratique. lire le Lien http://lepangolin.afrikblog.com/archives/2008/12/12/11721231.html
Est-ce à cause des intérêts économiques colossaux ou des profits à faire. Sinon comment interpréter le fait de passer sous silence l'information de l'attribution de la gestion du port à conteneur de Pointe-Noire à la société Bolloré (grand ami du président français Sarkosy, rappelez-vous c'est Bolloré qui avait prêté son yacht à SarKosy quelques jours après son élection l'année dernière). Lire le lien : http://lepangolin.afrikblog.com/archives/p36-6.html
Ainsi Bolloré à cause de son lobby aurait la gestion de la plupart des ports maritimes d'Afrique centrale. Quand en Afrique de l'Ouest, des gouvernements plus démocratiques (Ghana, Sénégal, par exemple) avaient préféré d'autres investisseurs. Le Sénégal par exemple avait porté son choix sur les investissements des émirs du Moyen Orient. Des émirs qui n'hésitent pas à moderniser ces ports restés non performants. Le port de Dakar en est un exemple du bon choix. Ce n'est donc pas un hasard si le constat fait de l'Afrique centrale une zone économique malgré ses potentialités naturelles et humaines une zone de non performance économique. Sur onze pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Congo Démocratique, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad, Sao-Tomé et Principe, Rwanda) que compte cette zone la quasi majorité de ce pays vont connaître une faible croissance économique (hors pétrole). Beaucoup d'analystes pensent que cela est le fait de la mauvaise gouvernance, surtout de l'absence de régimes démocratiques.
Dans la plupart de ces pays les systèmes politiques sont verrouillés et ressemblent plutôt à des patronarchies. La plupart de ces pays n'ont pas connu d'alternance politique et changement des gouvernants depuis plus de trente ans, ces pays sont tous presque dirigés par des dictateurs c'est le cas de l'Angola (Dos Santos est au pouvoir depuis, du Cameroun (Biya est au pouvoir depuis 1982), du Congo Sassou est au pouvoir depuis 1979), du Gabon (Bongo est au pouvoir depuis 1967), Tchad (Idriss Deby est au pouvoir depuis 1989) Rwanda (Kagamé est au pouvoir depuis 1994), Guinée Equatoriale (Obiang Nguéma est au pouvoir depuis) soit sept pays sur onze.
Quand autres ils font l'objet d'une instabilité chronique, la RDC depuis la chute du dictateur Mobutu est théâtre de guerres récurrentes ayant fait au moins 6 millions de morts, la Centrafrique connaît aussi des rebellions et coups d'Etat, le Burundi est toujours en proie à des violences politiques.
Seul Sao Tomé et Principe semble connaître un semblant de démocratie et de gouvernance en effet ce petit pays présente au niveau humain des meilleurs indicateurs que ses voisins riches.
Face donc aux percées Chinoise et des Emirats Arabes en Afrique, le continent refait l'objet d'une guerre froide entre l'Occident et l'Orient et à son détriment. L'Occident pour faire face à ces percées économiques est retombé à ses anciennes habitudes : soutenir les dictateurs et potentats locaux.