Les Panthers ont gagné le championnat ! Je n’aurai pas cru cela possible, d’autant plus à la mi temps où ils étaient menés 26 à zéro. Voilà une toute autre configuration par rapport à celle que j’avais imaginé. Les outsiders d’hier deviennent donc les hommes à abattre en vue de la saison prochaine. Et les Panthers auront sans doute fort à faire alors que le coach Taylor s’en va à Austin. Mais je ne me fais pas trop de soucis à ce niveau là. Kyle Chandler est l’acteur principal de la série et on trouvera bien un moyen de le faire revenir à Dillon d’autant plus que sa femme et sa fille resteront en ville. Eric aura d’ailleurs toutes les raisons de revenir car Tami est enceinte. Je ne l’avais pas vu venir et eux encore moins vu leur surprise mais on ne peut que partager leur bonheur. Cela ne fera que renforcer leur couple déjà très uni. Je ne suis pas fan des intrigues avec des bébés mais je ne sais pas pourquoi, je sens celle ci plutôt bien. Peut être parce que là ça ne fait l’objet d’un grand mystère ou d’une mauvaise surprise du genre maîtresse apparaissant subitement dans la vie des héros. De toute façon, le coach doit au moins revenir pour une raison : fermer la grande gueule de Jason Street. Non mais son speech à la fin de l’épisode sur le football m’a vraiment énervé. Mais pour qui se prend il ? Est ce lui qui a gagné le championnat ? Non c’est Riggins, Smash, Saracen et les autres et Street les a seulement regardé. Je vois l’attitude de Street comme de la jalousie. Certes c’est triste ce qui lui arrive mais ça ne l’empêche pas d’être un personnage très énervant. D’ailleurs c’est Matt qui a conseillé la figure finale permettant de remporter le match. Il n’est pas dit que Street debout aurait permis de remporter la victoire.
Vous l’avez compris, tout tourne autour de la finale du championnat dans cet épisode et j’ai bien aimé cette idée. On met sur le côté les autres intrigues pour se concentrer sur l’enjeu le plus important. Le match est filmé comme un vrai match de football américain et on se laisse prendre dans l’action en espérant la victoire de l’équipe que l’on a suivi durant toute l’année telle une émission de télé réalité. Ainsi on met l’histoire de Tyra et Landry en veilleuse. On y reviendra, c’est certain mais on prend son temps. Dans un teen show classique, on en aurait fait l’un des éléments central mais FNL n’est pas une série comme les autres. La partie road movie dans la voiture de Landry est amusante. Je suis un peu peiné pour lui, il pensait passer deux heures romantiques seul à seul avec Tyra et il se retrouve avec toute la tribu. On sent transpirer sa déception, encore plus quand la mère de Tyra parle de tampons,… Cette petite promenade permet de crever l’abcès entre Tyra et Lyla. Les filles font la paix en retournant ensemble à Dillon. Une nouvelle ère s’ouvrirait elle pour les deux rivales ?
Les Taylor trouvent donc un terrain d’entente, même si Eric se fait un peu forcer la main par sa femme. Pour autant, ils ne sont pas forcément un couple bonheur invincible, mais ils ont juste une relation adulte et mature comme Tami le soulignait dans l’avant dernier épisode. Ça fait du bien de voir des adultes se comporter comme tels et non comme des adolescents à la Grey’s anatomy. Chacun doit réaliser son rêve et la progression des opinions durant tout l’épisode est intéressante. Chacun a d’ailleurs son avis sur le départ du coach à partir du moment où la télévision s’en mêle et divulgue l’information. Cela affecte énormément l’équipe et Matt en particulier qui voit ainsi s’en aller l’homme qui dès le départ a su croire en lui.
En conclusion, je dirai qu’en 22 épisodes, Friday night lights a réussi à me conquérir avec des histoires simples, des personnages authentiques et cela malgré un contexte pas évident. Le football américain n’est pas ma tasse de thé, la série laisse également une large place à la religion à certains moments mais celle ci arrive à dépasser cela ou plutôt à sublimer ses sujets en ne tombant pas dans une morale chrétienne conservatrice assez typique du Texas. Comme quoi on peut faire une série pour jeunes différemment à tel point que je ne classerai pas FNL dans les teen show car la série a résolument un point de vue très adulte. Et mis à part les quelques derniers épisodes avec le Quad rugby qui n’était pas terribles et ainsi que l’histoire d’adultère de Buddy, j’ai trouvé toutes les intrigues intéressantes et bien développés. Mais comme au football c’est le résultat final qui compte et gloabalement cette saison 1 est très réussie. Voilà une grande série qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes ou d’avoir des épisodes ” spéciaux ” pour être de qualité. Les Panthers peuvent maintenant fêter la victoire après une année de travail acharné pour conquérir le titre. Texas forever ! ! !