Mozambique-Afrique du sud

Publié le 18 juillet 2007 par Estelle Verdier

Ilha de Mocambique 

Petite bulle de paradis perdue au milieu de l’Océan indien, l’île du Mozambique encore peu explorée renferme mille trésors. Tantôt île historique aux immeubles colorés décrépis faisant face à des rues désertiques, tantôt surpeuplée, chatoyante, pleine d’activités et de cris … cette île malgré sa petitesse renferme une diversité étonnante. Accueillis dans la maison, d’un architecte italien, pleine de charme cette halte aura été de tout repos…

 

Nampula

Puis retour dans les terres, le chapas (pick-up utilisé comme transport en commun) nous rend fous : après 20 km  parcourus on fait demi-tour jusqu’au point de départ pour pouvoir prendre plus de monde !!! Mais on n’avance jamais dans ce pays !!

Halte suivante à Nampula, troisième ville du pays éclose au milieu de nulle part. Grandes avenues, restaurants, magasins, université, majestueuse cathédrale… c’est un autre Mozambique que celui parcouru jusque là. Notre hôtel : Pensao Centrale,  avec ses super salles de bain communes remporte assurément la palme de la crasse, enfin au moins il y a de l’eau.

Gurue

Apres deux jours de stop à Nampula dans l attente du prochain départ de train vers le centre du Mozambique on embarque à 5h du mat. Quel plaisir d’avancer vite sans être compressés entre 5 mamas et 15 gosses. Le passage du train génère une sacrée activité, à chaque arrêt les fenêtres des wagons s’emplissent de fruits, de légumes, de poulets… : Cinco!!! Dez!!! Vinte!!!

Arrivés à Mutuali on embarque dans un chapas sous la pluie et le vent: ça caille! Finie la chaleur du littoral. On traverse les plantations de thé, de coton, de manioc… c’est encore un autre Mozambique qu’on découvre alors. Gurue est notre ville étape pour un soir : peu touristique, avec seulement trois pensao, les lois du marché sont faussées et nous, on a bien du mal à négocier notre gîte. Peu séduits par cette bourgade on décide de lever le camp dès le lendemain et de s’en retourner vers la cote. Lever à 4h du mat, plus de place dans le minibus qui descend vers Quelimane, on s’arrange alors avec un camion pour retourner vers la cote. La route est plutôt bonne mais notre camion est pourri !! et il nous faudra plus de 12h pour faire les 300km qui nous séparent de Quelimane !!! Enfin on peut s estimer chanceux d’être arrivés. 

 


Quelimane

Afin d’économiser un peu nos Sioux et étant donnée l’heure déjà bien avancée on décide de dormir dans le bus qui doit nous conduire à l'aube le lendemain vers Beira. La route est longue surtout les 120 derniers km qui nous demanderont beaucoup de patience: plus de trois heures pour faire 120 km sur une route pourtant impeccable… y a pas un souci… ?  

Beira

Beira, deuxième ville du pays, c’est grand et c’est sale, bref sans intérêt. Dès le lendemain on met le Cap sur Vilankulo.

Vilankulo

Vilankulo c’est le tournant de notre voyage. Fin de la solitude et irruption dans notre vie des hordes de touristes Sud af et américains voyageant à bord d’énormes camions de l’armée reconvertis en bus touristiques tout terrains et tout pays. Certes on  ne se plaint pas du confort present grâce à l’activité touristique mais on a un peu l’impression d’être parqués entre blancs. Pas facile dans ce cadre de faire son marché, les prix quadruplent en fonction de notre blancheur. Enfin le cadre : plage de sable fin et eau turquoise est sympa et bien reposant. On rencontre trois français plongeurs très sympas, dont un qui entame un deuxième tour du monde, de quoi renforcer notre soif de découverte du monde.

Inhambane et Tofo

Sur les conseils de nos dernières rencontres on se rend à Tofo  pour snorkeler avec les requin-baleines : plus gros poisson du monde pouvant atteindre une taille de 18m. On est un peu déçus de se voir noyés au milieu de la masse des Sud af, de voir que la négociation n’est plus de mise, et que notre argent ne profite plus aux Mozambiquiens mais va directement dans la poche des Sud af qui ont investi le tourisme local. Apres maintes hésitations, on se décide quand même à tenter l’expérience des requin-baleines, la mer est super agitée et seul un club de plongée tente l’expédition. Equipés de combinaisons et de masques et tubas on fait connaissance avec la grosse bestiole : moment exceptionnel de nage, seule avec ce gros animal, je réalise très vite que la queue de l’animal en question est plus grande que moi en hauteur, le requin-baleine nage lentement et on le rattrape facilement. C’est extraordinaire un animal si grand avec une bouche énorme qui a l’air si puissant et pourtant qui est si inoffensif: il ne se nourrit que de plancton. On repère et se jette à l’eau pour nager successivement avec 5 requin-baleines, moment extraordinaire et inoubliable !!

 

Maputo

Notre voyage touche à sa fin on arrive à Maputo, dernière étape avant Johannesburg. La ville est surprenante : très développée avec de très grand buildings. Malheureusement pour moi je tombe malade durant le nuit : frissons, chaleurs, fièvre, maux de tête et de ventre…bref nuit d’insomnie dans un dortoir de 6 personnes avec un voisin du dessus qui a apparemment des petits problèmes gastriques, une fille seule qui monologue pendant son sommeil, un François transi de peur à l’idée de tomber du haut de son lit, et un couple de chinois un peu stressés quant à l’avenir de leurs valises cadenassées les unes aux autres et au lit. J’ai bien cru que Passe-partout une fois assuré de la bonne sécurité de ses biens allait se menotter à son lit pour ne pas se faire enlever.  Bref après avoir psychoté toute la nuit en pensant que j’avais attrapé le palu je pars à l’hôpital. Vraiment pas des flèches là-bas : après une prise de sang je tombe dans les pommes et personnes ne réagit…, les résultats sont négatifs, du coup on me laisse repartir mais je sais toujours pas ce que j ai … sans doute une infection intestinale, je patienterai pour un diagnostic français, en attendant : repos !

 

 
Johannesbourg

Tôt le matin on part en bus pour Johannesburg. Le contraste avec l’Afrique du Sud est saisissant. Dès la frontière les champs de mais, canne à sucre… prennent une toute autre dimension et sont encerclés de clôtures électrique, les routes ont toutes la dimension d’autoroutes, les villes sont faites de gigantesques buildings, plus de petites maisons en terre sur les bords des routes seulement des pavillons à l’occidental, des blancs partout, bref très très surprenant.

On est très bien accueillis par le frère de François, on prend quelques jours pour se reposer, et on visite le musée de l’apartheid vraiment très bien fait et très saisissant. Difficile de ne pas être ému face à une histoire si tragique et si proche, enfin le futur semble plus joyeux.

Johannesburg est une ville très à part, l’insécurité qui y est très presente ne nous permet pas de nous balader à notre guise ce qui donne à cette ville un air très nord-américain avec des très grandes avenues qui sont désertes qui s’entrelacent, des quartiers uniquement résidentiels et des énormes centres commerciaux. Personne dans les rues, que des voitures.

Le Cap

Pour changer un peu de cette ambiance on s’est offert une petite virée de deux jours à Cap town. On survolé pendant deux heures l’Afrique du sud ce qui nous a permis de mieux nous rendre compte de l’étendue de Johannesburg et nous a fait voyager au dessus des canyons et des grandes plantions. Cap town est une ville superbe, en arrière plan la Table mountain et au premier plan l’Océan Atlantique avec le port de la ville. Vraiment splendide !! Les quartiers alentours sont également très beaux : Camps bay, Simon’s town… Avant de repartir on pousse la promenade jusqu'au Cap de Bonne Espérance, encore une fois splendide !! La fusion de l’Océan Atlantique avec l’Océan Indien est magique dans ce cadre tumultueux, venteux et verdoyant.

 


Retour ensuite à Johannesburg pour une dernière journée avant notre retour en France. 

A bientôt, tout le monde, en chair et en os.