J’ai appris à monter à cheval dans un club très classique comme la plupart des clubs. Le programme était le suivant : deux années de mise en selle pendant lesquelles ont nous faisait subir des exercices dignes de tortionnaires, jusqu’à ce que nos popotins adhèrent tel de la glue à nos selles. Ce fut dur, éprouvant, éreintant, je me souviens encore des difficultés que nous avions à marcher après certaines séances. Mais ce fut efficace, j’ai acquis une bonne assiette.
A partir de ce moment-là, les deux années qui suivent sont réservées à l’apprentissage du dressage, du saut et du cross. On pose les bases de chaque disciplines jusqu’à un niveau moyen. Ensuite, bien sûr, c’est le choix d’une discipline, l’entraînement poussé sur celle-ci et le vrai départ en compétition.
Les sorties en extérieur n’interviennent qu’à partir de la troisième année. Il en faut du temps avant de voir un arbre du haut d’un cheval.
De nos jours (c’est la vielle qui parle), beaucoup de club rendent les premières années plus sympathiques en organisant des jeux. Une bonne partie de jeu du foulard travaille bien l’assiette.
La méthode classique est fiable et encadrée et peut être rassurante pour certains (manège ou carrière).
En revanche, je pense qu’elle conditionne au cloisonnement. J’ai connu des cavaliers classiques, quel que soit leur niveau, qui regardent de haut le
Un autre méfait du travail en carrière ou manège, c’est ce sentiment d’être observé, jugé, la peur des moqueries et donc d’avoir une attitude non détendue (ce qui influe sur tout le reste).