Une équipée folle dans les rayons d’un grand magasin du Nord vaudois. Un duel sans merci et inégal entre deux consommateurs, l’une équipée d’un système de lecteur de code-barres qui lui permettra de passer à la caisse à la vitesse grand « V » et l’autre, équipé de rien, qui devra faire la queue pour pouvoir faire le décompte des produits achetés.
Mais rassurez-vous, les deux payeront le montant de leurs emplettes à une caissière, une vraie, une en chair et en os.
Verdict de la course du jour : la cyberconsommatrice devance d’environ 10 à 12 minutes le consommateur du siècle passé. Mais surtout, la cyberconsommatrice a ainsi « eu le temps de lire le journal et de boire un café pendant que le pauvre testeur patientait dans la file. »
La cyberconsommatrice a eu le temps de lire le journal et de boire un café en douze minutes !
Si le lecteur de code-barres permet de lire le journal et de boire un café en douze minutes, moi, franchement, je préfère perdre mon temps dans la file d’attente à rêvasser, ou à laisser passer devant moi la grand-maman qui a juste une livre de pain et un litre de lait, ou peut-être à contempler d’un œil empreint de compassion la maman qui résiste aux assauts et aux hurlements du petit dernier qui n’a pas obtenu le dernier jouet à la mode malgré ses pleurs.
Ces 10 à 12 minutes d’attente pourraient même, qui sait, me permettre de faire la connaissance du complice d’une journaliste qui se livre à un test comparatif pour le compte d’un journal qui se lit … en nettement plus de 12 minutes.
- Crédit photographique : Marco Ro sous licence Creative Commons.