Prenez Le Monde du 9 décembre et allons jusqu'aux pages "Culture". Dans la sélection CD, avec en prime une photo sur laquelle figure également Sly Johnson, voilà Erik Truffaz. Pour nous, c'est plutôt re-voilà. Dans un billet précédent, on rendait compte, en effet, de l'Indian Project, traduction en live de Benares, le deuxième rendez-vous du triptyque. Sylvain Siclier a, lui aussi, craqué pour ces Rendez-vous du trompettiste suisse? français? (l'une des éternelles questions). Et, s'il ne tarit pas d'éloges pour chacun des albums, c'est Mexico qui semble susciter le plus d'enthousiasme: il constitue "la proposition la plus radicale, la plus impressionniste. Et aussi la plus réussie". Mexico, c'est un duo entre Erik Truffaz, dont la trompette semble s'être transformée en guitare électrique, et Sly Johnson, aux "autres sons". C'est aussi trois longues plages, planantes à souhait et dont la multitude des sons laisse saisir l'imagination débordante de ce duo. Des sons, longuement évolutifs, s'imbriquant dans une synthèse presque psychédélique et savament arrangés pour une musique qui va, lentement mais sûrement, crescendo. Reste une question: pourquoi l'avoir intitulé Mexico? C'est, en tout cas et quoi qu'il en soit, de "good news from the desert". Gilles