En échange, l'Irlande a reçu certaines concessions. Rappelons tout d'abord quels étaient les arguments du non dans les sondages post-premier référendum:
Le quarté:
- 22% parce qu'ils n'ont pas compris le Traité/ont manqué d'informations
- 12% pour protéger l'identité irlandaise
- Quatre justifications trustent les places 3 à 6 avec 6% chacune. Bref, 6% des irlandais ont dit non soit parce qu'ils ne voulaient pas perdre le commissaire irlandais, soit parce qu'ils craignaient que le Traité n'oblige à modifier le système de taxation irlandais (très favorable aux entreprises), soit afin de conserver l'indépendance de l'Irlande en matière de défense et enfin, parce qu'ils ne font pas confiance en leurs politiciens.
- 5% parce qu'il ne voulait pas d'une Europe plus unifiée
On peut malgré tout regretter que s'attaquer à l'incompréhension du texte dans le chef du peuple irlandais, la raison 1, n'est apparemment pas une priorité. On préfère donner des garanties contre un risque imaginaire, la fin de la neutralité de l'Irlande, plutôt que d'expliquer que le Traité de Lisbonne ne remettait pas cette neutralité en cause. Il est bien entendu difficile d'espérer rattraper en quelques mois des années de non-communication. Ces années ont creusé un fossé infranchissable entre l'UE et sa population - de plus en plus méfiante vis-à-vis de la classe politique en général et des politiques "bruxellois" en particulier. Le remplissage de ce fossé devrait être une priorité absolue de la prochaine Commission européenne, être un enjeu majeur des prochaines élections européennes mais également inciter les Etats membres a plus de transparence sur le rôle, ou l'influence, de l'Union européenne sur leurs propres politiques nationales.