Ensuite direction Volnay, chez une des personnalités les plus marquantes des côtes que je connaisse, Jean-pierre Charlot du domaine Joseph Voillot. Le contexte de la dégustation est un peu spécial…
Volnay Fremiets : nez fûmé fruit noir mûr sur un fond chocolaté, une bouche large tendue aromatique, une finale tendue longue, complexe batie sur l'amertume. Très Bien+ 88-90
Volnay Cailleret : Nez plus discret, bouche charnue plus rustique de fruit mûr et réglisse, tanin un poil anguleux, finale fraiche Très Bien 86-88. 2eme fût : plus de fruit mais plus acidulé, tanin plus arrondi.
Volnay Brouillard : nez plus réduit de cerise, bouche charnue plus souple et lâche sur la cerise, finale acidulée, mûr même style que fremiet mais plus charpenté et sauvage. Très Bien 86-88
Volnay Champans : Nez mûr épicé sur un fond chocolat, bouche mûre pleine de fruit, réglisse sur une structure corpulente longue droite, des tanins soyeux amples caressants, une finale fraiche dynamique bien enveloppé, longue sur un fond chocolaté… Superbe, Excellent+ 94-96 Pommard Clos Micaut : Nez discret, bouche souple un pau lâche, chococlat, finale un poil caramel. Bien+ 85-87
Pommard Pezerolles : Nez réduit épicé discret, bouche charnue large tranin rond astringent sur le fruit mûr un peu lacté, fnale souple longue. Plus réservé que d'habitude Très Bien 88-90
Pommard Epenots : nez discret, bouche charnue, large, tanin soyeux, finale onctueuse délicate sur la fkeur, le fruit rouge mûr. Très Bien- Excellent 89-91
Pommard Rugiens : Nez très classe fruit noir, fleur, délicat, bouche corpulente droite bien enrobée de tanins rond qui gagne en profondeur en millieu de bouche, finale fraiche mûre longue puissante sur un fond cacao (2 fûts, j'ai fait mon assemblage dans le CR) Excellent 92-94.
Il est temps de partir pour le déjeuner, mais Jean-Pierre dans sa grande générosité ouvre une bouteille qui nous ferait rester des heures à discuter, Pommard Rugiens 85 : Un nez à maturité de cèpe, de truffe, de sous-bois puis survient le fruit noir mûr ensuite un fond de cuir se fait plus insistant, puis le fûmé arrive… bref, de la complexité que l'on retrouve en bouche et qui s'accompagne d'une attaque large, mûr puis les tanins soyeux fondus enveloppent le palais avant qu'une puissance maîtrisée, délicate, prolonge le plaisir dans une finale longue, douce, mûre, complexe ou s'entremêlent les arômes du nez dans une danse sans fin… Très grand, à votre image, merci Jean Pierre, Excellent+ 95.
La pause déjeuner au Cellier Volnaysien est très people, nous déjeunons au milieu de Chevalier et Laspalles et Hubert de Montille… Pourtant nous restons simple avec un beau Puligny MontRachet de Carillon 2006 qui va gagner en amplitude avec l'aération sur un profil classique de poire, noisette, bouche suave droite et longue, une finale droite fruit jaune et notes crayeuses. Le rouge est signé Robert Arnoux et je crois me souvenir que c'est un Chambolle Musigny 2004, bien fait, large soyeux avec ces notes de gentiane caractéristique mais bien accompagné par le fruit noir et la réglisse sur un fond tout en rondeur.
Amicalement, Matthieu