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CV : Jusqu’où jouer la carte de l’originalité ?

Publié le 06 août 2007 par Seb

Si vous êtes tenté par l’aventure d’un CV original, vérifiez d’abord que cette tentative n’est pas en porte-à-faux par rapport à votre métier. Si votre milieu professionnel est des plus classiques, cela ne vaut peut-être pas le coup de tenter le diable.

Sachez également que si vous voulez vous donner toutes les chances d’obtenir de bons résultats, la réalisation d’un CV original ne vous dispensera pas de la mise en forme d’un CV classique, surtout si vous comptez répondre à des petites annonces. En général, ce mode de recrutement s’accommode mal de fantaisie.

Testez le CV original auprès d’une première fournée d’employeurs. Attendez leurs réactions. D’une manière générale, n’envoyez ce modèle auprès d’une entreprise que si vous êtes sûr qu’elle est en mesure de bien le recevoir.

Si vous optez pour la carte de l’originalité, sachez que le fond doit suivre. On sera beaucoup plus exigeant envers vous sur le contenu de votre CV si sa présentation sort de l’ordinaire. Les projecteurs sont braqués sur vous, vous vous devez de ne pas décevoir...

Voici quelques exemples de CV originaux avec les avantages... et les inconvénients qu’ils représentent.

Le CV " carte de visite "

Réservé à ceux qui possèdent un esprit de synthèse très au-dessus de la moyenne. C’est vrai qu’il est plus rapide à lire. L’inconvénient est de réussir à y caser toutes les informations sans créer une impression de surcharge. Cette forme de présentation constitue, en fait, l’idéal pour les débutants n’ayant pas encore beaucoup d’expérience.

Le CV " carte de visite " est également parfait pour être distribué massivement, de la main à la main, dans un salon par exemple : il est plus facile à ranger (puisqu’il peut très bien se glisser dans une poche)... mais aussi beaucoup plus facile à perdre et à oublier. Non seulement, il sera placé dans un endroit inhabituel pour un document de ce type, mais de plus, il risque fort de ne pas survivre au changement de veste de son destinataire.

Le CV vidéo

Exclusivement réservé aux métiers de l’audiovisuel et du cinéma. Et encore... il n’est pas certain que le bureau du recruteur soit équipé du matériel permettant de lire votre vidéo, et il ne fera certainement pas l’effort de la rapporter chez lui pour la regarder. Ensuite, ce geste demande plus de temps que prendrait la lecture d’un CV standard. Difficile de concilier cela avec l’une des règles d’or du CV : sa lecture ne doit jamais demander le moindre effort au recruteur. L’ensemble doit être parfait : ni trop court (tant d’énergie dépensée pour cinq secondes !), ni trop long (au-delà d’une minute, l’attention du recruteur risque fort d’être détournée). Difficile également d’imaginer un scénario qui " tienne la route " : ni trop neutre (le fait de vous planter devant une caméra fixe pour parler de vous ne présente pas grand intérêt) ni trop original.

Le CV audio

Mêmes inconvénients que pour le CV vidéo. De plus, n’oubliez pas que le recruteur risque, à tout moment, d’être dérangé par la sonnerie du téléphone ou l’intrusion d’un tiers dans son bureau. S’il est aisé de reprendre une lecture, il l’est beaucoup moins de reprendre l’écoute d’un document sonore.

Le CV cartonné

Il est beaucoup plus difficile à plier, avec tous les risques que comporte une telle opération.

Le CV géant

D’accord, il est difficile de ne pas le remarquer... mais il est tout aussi difficile de le lire, de le ranger et de le classer (sans parler de l’envoi lui-même).

Le CV par fax

Très à la mode fut-ce une époque, il l’est de moins en moins. Plusieurs arguments plaidaient en faveur du fax : cela faisait moderne, coûtait moins cher et arrivait plus vite qu’un envoi postal... sans compter que le CV avait a priori plus de chances d’atterrir directement sur le bureau du recruteur. Mais depuis déjà quelques années l’e-mail a supplanté le fax : il a tous les avantages du fax sans les inconvénients. Un fax a de fortes chances de déranger le recruteur au milieu d’une réunion ou d’une conversation importante. Gageons que dans le meilleur des cas, le destinataire ne lui accordera donc pas la moindre attention. Songez, d’autre part, que le papier utilisé par les fax est souvent de mauvaise qualité, qu’il se roule, se froisse et se déchire...

Le CV sur support informatique

Les risques sont les mêmes que pour les CV audio et vidéo : cela demande du temps et des efforts (allumer l’ordinateur, insérer le support, le lire, etc.). Avec l’avènement de l’e-mail, vous risquez fort de passer pour un retardataire.

Le CV sur répondeur

Même sous une forme brève, à éviter absolument. D’accord, lorsqu’il arrivera à son bureau ou rentrera de déjeuner, votre interlocuteur écoutera ses messages et sera bien obligé d’entendre le vôtre. Mais aura-t-il le temps (et l’envie !) de l’écouter jusqu’au bout sans passer directement au message suivant ? Il s’agit d’une agression gratuite et inutile. Il ne possédera ensuite aucune trace de votre passage : réécouter certains renseignements lui demanderait trop d’efforts.

Le CV en forme de mini-livre ou de BD

À utiliser avec grande modération si votre métier ne concerne ni la presse, ni la pub, ni l’édition, etc. Il est clair qu’un tel document est beaucoup plus agréable et distrayant à lire. Il est aussi beaucoup plus long (sans que vous ayez pondu un prix Goncourt, sachez que deux ou quatre pages suffisent déjà à rallonger considérablement la démarche). N’oubliez donc pas la fameuse " règle des 30 secondes " et le fait que vous ne devez jamais susciter l’effort chez le recruteur...

Source : www.studyrama-pro.com


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