Ce mercredi 10 décembre 2008, Gordon Brown a déclenché l’hilarité générale à la Chambre des communes où il défendait son plan de sauvetage du système bancaire en affirmant : «Nous n’avons pas seulement sauvé le monde…» avant de se reprendre avec plus de modestie : «Nous n’avons pas seulement sauvé les banques…».
Libération qui rapporte les faits : Le jour où Gordon Brown a «sauvé le monde» souligne l’ironie du titre du Guardian, mettant sur le même pied le démiurge de la Genèse et le premier ministre britannique : «Et le mercredi, Gordon sauva le monde»…
Au-delà de l’anecdote – il a pris la grosse tête ! et s’émerveille d’une popularité miraculeusement retrouvée alors qu’il était donné grand perdant des futures élections au Parlement – il est toutefois loisible d’observer la confusion (mentale) que font les dirigeants – Brown, Sarkozy aussi bien que Bush et tant d’autres – entre le prétexte de «sauver le monde» des ravages économiques et sociaux découlant de la crise financière et leur seule et unique préoccupation : sauver les banques et autres organisme financiers – par qui la crise est advenue.
Leur donner tout le fric possible à grands coups de centaines de milliards d’euros, de livres sterling ou de dollars. Pour qu’ils puissent recommencer ensuite à spéculer de manière tout aussi effrénée dès que la crise sera passée.
Pendant ce temps-là, ils ne concèdent que la portion congrue à ceux qui souffrent du chômage, de la crise économique et sociale : pourquoi voudriez-vous qu’ils s’attardent sur le sort des «salauds de pauvres» ?
Voilà qui est bien le cadet de leurs soucis !