Quand le chef Pieter montre l’exemple

Publié le 11 décembre 2008 par Ghx62



J’ai passé 18 mois dans des casernes, je ne l’avais pas demandé, ce n’est pas ça qui a fait naître en moi un amour fou pour la chose militaire, encore moins pour l’uniforme, quel qu’il soit. On ne s’étonnera donc pas si je n’ai pas gardé en mémoire les noms des ministres de la Défense. Bon, il y a eu un certain VDB, maître boucher, qui grâce à sa fonction ministérielle a pu fournir sa bidoche aux ploucs. Plus près de nous Guy Coëme, ancien officier de la marine, s’est surtout par la suite intéressé aux hélicos, rappelez-vous les trois Guy ! Flahaut, l’avant dernier en date, avait lui « humanisé » la grande muette en envoyant des hommes et du matériel non pas pour jouer au tir aux pipes mais pour aider des gens en situation de danger ou pour maintenir l’ordre. Un bon pour une fois…
Pieter De Crem, lui veut que l’armée rentre dans les rangs à l’ancienne, dans l’alignement « tête (très) à droite » comme son maître à penser Georges W Bush dit la gâchette. Récemment notre bon Pieter est même allé à New-York, on aurait pu penser que c’était pour y prendre les ordres du cow-boy, comme un bon toutou obéissant. Mais non, même pas, il s’était tout simplement inventé un ordre de mission pour une guindaille privée, pourquoi pas puisque ce n’était pas lui qui payait ?
Pendant mes 18 mois j’ai souvent vu des bidasses punis pour beaucoup moins que cela, je me souviens d’un camarade de chambrée qui avait pris 8 jours de cachot pour un détour d’un kilomètre avec une jeep pour aller boire un pot. Bruxelles New-York ça fait combien de fois « un kilomètre » ? Ne craignez rien pour lui, le ministre n’ira pas au trou…Pieter le va t’en guerre, c’est un chef, et si Obama contrairement à Bush était plus pacifiste, notre flamand rose serait bien capable de déclarer la guerre à la Wallonie parce qu’il la soupçonne de posséder l’arme nucléaire… On ne va quand même pas laisser les marchands de canons dans le besoin !

Avec l'aimable autorisation de l'auteur Jean Honhon.