Nous avons déjà fait état de l’étude prospective publiée à la fin du mois d’aout et évaluant les menaces pesant sur l’approvisionnement hydrique de l’humanité. Dans un rapport détaillant les tendances globales à l’horizon 2025, le Conseil national de renseignement américain indique que dès aujourd’hui les pénuries d’eau menacent la sécurité alimentaire et qu’en 2025, 600 millions de personnes dans 21 pays seront touchés par ce phénomène.
Selon ce rapport, cette tendance sera difficile à inverser du fait de l’urbanisation rapide, de la croissance démographique, de la demande en eau croissante de l’agriculture et de la production d’énergie hydroélectrique.
Dans le même sens, un dossier intitulé « La production d'énergie à l'horizon 2050 » dans L’Expansion évoque l’eau comme un défi mondial car « les besoins augmentent de 64 milliards de m3 chaque année. »2 L’hebdomadaire estime que « la seule source d'approvisionnement possible provient du dessalement de l'eau de mer. » Cependant elle est « très énergivore : 5 kilowattheures par m3. Le recours aux énergies fossiles étant limité, il faudrait installer chaque année 30 réacteurs nucléaires EPR ou 65.000 éoliennes de 5 mégawatts. »
Quoiqu’il en soit, il semble que des investissements massifs dans les infrastructures de traitement et de recyclage soient seuls à même de faire face à ces évolutions.