A qui appartient la terre ? Cette question est au coeur de bien des débats partout dans le monde. En soi, le fait qu'un patrimoine foncier passe en mains étrangères comme c'est le cas à Marrakech actuellement n'est pas forcément un problème, mais souvent ce mouvement va de pair avec une forte spéculation qui dessert les populations locales. Sur l'île de Pâques, cette question est réglée par une loi votée par le Parlement chilien en 1993. Cette loi protège les Pascuans de la spéculation en édictant l’incessibilité des terres à toute personne extérieure à la communauté indigène. Cela permets d’éviter la vente des terres à des étrangers, comme c'est le cas à Hawaii. Même les étrangers qui épousent des Pascuanes ne peuvent exercer aucun droit de propriété sur les terres d’Hanga Roa. Seuls leurs enfants – et pour autant qu’ils adoptent le nom de famille de leur mère – pourront bénéficier de tels droits à l’âge adulte. Cette loi a marqué une première étape tangible dans la reconnaissance de l’identité et des droits des Pascuans sur leurs terres et participe grandement au renouveau culturel de l’île de Pâques.