Le principe de l'exposition du Grand Palais est de montrer que l'oeuvre de Picasso, loin de se réduire à une suite de vis-à-vis avec ses maîtres, s'affirme comme une relecture majeure de l'histoire de la peinture, prenant la forme d'un dialogue constructif, d'une peinture de la peinture. Ainsi, en confrontant le passé et le présent, cette exposition rend sensible, malgré la rupture du cubisme et les plus radicales expérimentations formelles et stylistiques « picassiennes », la persistance des thèmes et des sujets, de la peinture ancienne à la peinture moderne.
Il s'agit de recréer le panthéon artistique de Picasso qui, son existence durant, s'inspira des chefs-d'oeuvre picturaux en habitué du Prado en 1898-1899, puis du Louvre, dès son arrivée à Paris en 1900. Une formidable exposition et un formidable ouvrage qui, au-delà de la rupture radicale que représenta évidemment le cubisme, nous permettent de vérifier qu'en art, il n'y a ni passé, ni avenir, mais une permanence.Feuilletez ce livre
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