Racine de persil et panais? Matez le derrière!

Par Estebe

Paix sur vous, pécheurs rieurs

A l’heure où l’économie déraisonne, où le PS dissone, où le climat ânonne, où la blogomiam déconne et que le bling-blig ronronne, ben, beaucoup de gens se posent des questions. C’est bien normal. De vraies questions. Profondes et douloureuses. Par exemple: comment faire la différence entre un panais et une racine de persil? Hein?
Car voilà bien des sosies. Deux racines aux épidermes blanchâtres, mal épilées et veinées de sombre, larges du popotin, pointues du museau. Ajoutez à ça que ces deux-là affichent souvent strictement la même taille (pas sur la photo, on cause en général, quoi) et voisinent chez le maraîcher. Et te voilà, toi pauvre consommateur au Q.I. ni trop haut ni trop bas, en train de patauger grave.
Mais le Dr Slurp, à l’aube de cette merveilleuse fête qu’est Noël, a décidé de jouer le partage et l’amitié en te refilant The Tuyau pour différencier le panais et la racine de persil. Retiens ton souffle, lecteur dans le brouillard. Voilà le truc:
Le premier a le cul creux façon top-modèle; la seconde le cul bombé façon bomba latina.
Le panais, c’est la Moss; la racine de persil, la Lopez.
Oui, je sais, ce n’est pas très délicat de comparer la plastique d’une paire de légumes oubliés à celle de stars qui ne le sont pas encore. Mais l’image vous restera imprimée dedans la boite crânienne au moins jusqu’à la Saint-Sylvestre. La pédagogie a des raisons que l'élégance ignore.

 Où est la racine de persil; où est la panais? On relève les copie dans une heure. 


Et comme ces deux tubercules ont des saveurs typées et complémentaires, on peut les marier en une soupe hivernale et slurp, dont on vous livre ici l’alchimie express.


Pelez, détaillez en petits dés le tandem. Procédez de même avec deux brins de céleri-branche. Au fond d’une casserole, faites revenir une gousse d’ail hachée. Ajoutez les légumes et un bouquet garni (trois branches de thym, une feuille de laurier, deux clous de girofle et huit grains de poivre noir cachés dans deux feuilles de poireau). Sel, poivre, pincée de cumin, piment soft.
Couvrez d’eau. Laissez frémir une demi-heure. Quand les racines s’abandonnent, passez au mixeur, sans forcer: qu’elle ait de vrais bouts dedans, la bonne soucoupe.
Coiffez d’une lichette de crème fraîche, d’une tombée de piment et de pluches de coriandre.
Vous noterez qu’une fois passées au blinder, la Lopez et la Moss se ressemblent plus encore.


Tchou !