Motorstorm premier du nom avait fait son effet en débarquant avec le lancement de la PS3 en mars 2007. C’était un jeu de course déjanté qui se présentait plus comme une démonstration technique de la console, faute de contenu (qui furent ajouter ensuite sous formes d’add-ons sur le Playstation Store : nouvelles courses, nouveaux véhicules, etc..). Mais un mode multijoueurs en écran splitté manquait cruellement. Il y a un mois Motorstorm Pacific Rift (ou Motorstorm 2...) a fait son apparition. Alors... quoi de neuf? Avons-nous enfin à faire à un jeu complet de la même trampe?
Comme le premier opus, le titre commence par une cinématique incryable qui met dans l’ambiance. On se rend donc compte que l’environnement a changé : fini l’ambiance Monument Valley, nous voici sur une île sauvage et perdue au milieu de l’océan. Les concurrents fous furieux sont débarqués par avions ou cargo sur ce coin de paradis qui va vite ne plus en rester un...
Le concept de jeu reste le même (pourquoi changer un système efficace?) avec un mode solo principal toujours intitulé Festival qui vous propose toujours d’évoluer dans une sorte de Woodstock du rally motorisé. Sont toujours présent également les classiques modes Contre-la-Montre et Jeu Libre, ce dernier mode vous permettant de paramétrer votre course comme vous le souhaitez (choix du circuit, du véhicules, du nombre de concurrents, etc...).
Le mode solo (Festival) est cette fois réparti en 4 zones distinctes : Earth Zone, Air Zone, Fire Zone et Water Zone (pas besoin de vous traduire, on a donc à faire au 4 éléments naturels principaux). Chacune de ces zones propose vingt-quatre courses, réparties sur 16 circuits différents (quatre par zone). Il y a de donc de quoi s’amuser ici, mais vous vous doutez bien que tout n’est pas accessible dès le début. Il vous faudra faire vos preuves pour progresser et débloquer les courses. On retrouve d’ailleurs le même principe de qualification : il vous faudra pour continuer, finir dans le trio de tête en sachant qu’au départ vous serez en général une douzaine minimum. Mais d’autres épreuves proposent un autre système de qualification. L’épreuve Eliminator éliminera le dernier de la horde à différents intervalles, tandis que l’épreuve de Vitesse propose un système de check-points classiques à franchir dans un temps donné.
Revenons à l’environnement. Comme je le disais, vous aurez accès à 4 “mondes” distincts. Earth Zone vous permettra d’évoluer principalement dans la poussière ou la boue. Air Zone proposera des tracés en hauteur où des tremplins vous donneront l’occasion de flirter avec les nuages. Fire Zone sera axé sur le côté volcanique de l’île avec lave en fusion au rendez-vous. Enfin, Water Zone vous offira des circuits sur la plage ou dans certains recoins de la jungle touffue. A propos de l’eau et du feu : ils ne sont pas seulement là pour décorer. Une utilisation leur a été trouvée. En effet, les zones d’eau (mares, ocean... brumisateurs...) vous permettront de refroidir votre fameux boost à nitro afin de ménager votre engin. Au contraire, des zones de laves par exemple feront chauffer votre boost plus que de raison jusqu’à faire exploser votre véhicule comme quand vous abuser de la nitro.
A la manière du fameux Road Rash (pour les connaisseurs...), Motorstorm Pacific Rift a étendue les possibilités de gêner voir frapper les autres concurrents. En effet, en actionnant L1 ou R1 il est toujours possible à moto ou quad de donner des coups de pieds ou de poings aux concurrents proches. Mais dorénavant, les véhicules comme les buggys ou autres 4x4 peuvent aussi le faire. Bien sur, le pilote ne sort pas le pied de la fenetre, mais vous pouvez donner des coups d’ailes ravageurs. Evidemment, si vous êtes à moto, évitez de titiller un monster truck cela pourrait vous jouer des tours...
D’ailleurs, en parlant des véhicules, on prend les mêmes et on recommence : motos, quads, buggies, voitures de rallye, camionnettes, 4x4 et semi-remorques sont au toujours là mais en nouveauté est arrivé le monster truck cité plus haut justement (ces engins aux roues monumentales qui écrasent des files de voitures dans certains show américains). En ce qui concerne leur spécificité, c’est toujours pareil : les motos sont plus rapides et font des sauts de folie, les camions préfèrent les zones boueuses pour se frailler un chemin. D’ailleurs certains passages inondés ne seront accessibles que par les gros véhicules. Vous l’aurez compris, les tracés sont toujours multiples et chaque véhicule trouvera ses passages préférentiels. On sent d’ailleurs, que par la richesse des circuits, on a plus de choix de directions, plus de raccourcis. Après, bien sur, il faut s’y retrouver car on peut vite finir en contre-sens. Mais c’est l’esprit de liberté de Motorstom! On découvre d’ailleurs avec bonheur, que les environnements sont plus variés que le premier Motorstorm qui proposait quasi uniquement des zones rocheuses. Des zones rocailleuses il y en aura aussi dans Motorstorm Pacific Rift, mais s’ajoute à cela des zones montagneuses volcaniques, des plages de sable fin, des jungles luxuriantes, des villages abandonnés, etc.. De quoi vous dépayser au maximum. En plus de variés les circuits, le dépaysement est aussi dans chaque circuit qui mêle justement différents environnements. On peut passer naturellement de la jungle à la plage, de la plage à la montagne. On se sent vraiment sur son île qu’on commence à connaitre au fur et à mesure des courses.
Techniquement, le soft surpasse le premier Motorstorm qui était pourtant déjà une prousse technologique sur PS3. Les éléments sont ici plus nombreux et comme on l’a dit, plus variés. La profondeur de champs est très bonne avec des vues au loin sur les reliefs de l’ile ou l’horizon de l’océan. Le tout est servi par des effets de lumières magnifiques avec des moments de la journée changeants. On peut regretter certains détails graphiques plus faibles comme les effets de gerbes d’eau et d’éclaboussures ou bien certains objets moins bien fini par-ci par-là. Mais à la vitesse où l’on progresse cela reste quasi insignifiant. Le résulta global est plus que convainquant. Fidèle à la série, les crashs sont toujours spectaculaires avec des véhicules qui explosent en milles morceaux, des motards qui volent à des dizaines de mètres en l’air, etc.. Pour la petite anecdote, vous pourrez maintenant prendre en photo vos exploits ou vos cascades pour les partager avec vos amis. Une des choses attendues au tournant par les joueurs du premier Motorstorm est le mode multijoueurs. Qu’ils se rassurent, un mode en écran splitté permettant d’accueillir jusqu’à quatre joueurs est enfin disponible. A condition d’avoir une grande TV, les joutes à 4 sont un petit délice et ne souffrent d’aucun ralentissement. Le mode en Ligne est toujours présent bien sur et permet comme par le passé de rassembler jusqu’à 16 joueurs dans des courses endiablées!
Motorstorm Pacific Rift a su corriger les manquements du premier opus : plus de circuits, des temps de chargements moins longs, un environnement plus varié et surtout, un mode multijoueurs jusqu’à 4 en écran splitté. S’ajoute à cela quelques approfondissements comme le système d’agressivité entre véhicules ou bien la gestion du boost avec l’eau et le feu. Pour le coup, on a enfin un Motorstorm complet dès le début et on n’a plus ce sentiment d’inachevé. Motorstorm Pacific Rift confirme que la série est un exemple du jeu de course arcade au niveau de sa réalisation et de son contenu. Du fun accompli!
Test de Motorstorm (premier de la série) sur "Insertcoin"... souvenez-vous...