Croyez-moi sur parole, la vie, c'est pas pour les enfants."
(extrait de la quatrième de couverture)
Imaginez-vous cette scène : vous êtes un enfant, vous êtes au collège, à la piscine plus exactement, quelqu'un, un camarade sans doute, vous a poussé dans le grand bassin. Vous êtes tombé dans l'eau, la tête la première, mais vous ne savez pas nager, personne ne vous a appris, et vous coulez, vous le savez, votre corps glisse vers le fond, vous pouvez même raisonnablement penser avec une acuité insoutenable que vous êtes en train de vous noyer. Au plus profond de votre angoisse, une barre en fer vous choque la poitrine, alors vous vous accrochez à elle, par instinct, le nez plein de chlore. C'est désagréable cette lutte pour remonter à la surface, étouffant, mais soudain votre tête sort de l'eau, l'air mêlé d'espoir s'engouffre dans votre bouche, vous ne mourrez pas aujourd'hui, vous êtes sauvé, vous respirez.
Cette scène n'existe pas dans Le Pays sans Adultes, je l'ai inventée. Et pourtant, elle correspond exactement à mon impression de lecture. Difficile en effet d'expliquer avec d'autres mots cette descente inexorable dans l'horreur et cette remontée, en fin d'ouvrage vers un avenir meilleur. Difficile de juger cette écriture, à la limite de la facilité, et qui pourtant n'y tombe jamais...
Slimane a onze ans. Il est le narrateur de cette histoire. Il vit un enfer quotidien fait de violence, de misère et d'injustice. Son père, le "Démon", sème la terreur et les coups. Lorsque le grand-frère, Maxence, disparaît, parti rejoindre le "Pays sans Adultes", Slimane décide de le suivre. Ce qui aurait pu être entraîner sa perte deviendra finalement son unique planche de salut...
ISBN 978 2 8433 7508 8 - 19€ - 11/08
Un grand merci à Chez les filles pour cette découverte !
La lecture de Cathulu (qui en a eu les larmes aux yeux), celle de Saxaoul, celle de Aifelle et celle de Lily.