Envie de bronzer intelligemment ? Lénine, l'art et la révolution de Jean-Michel Palmier est pour vous. Ce livre de plus de 500 pages, premier tome d'une trilogie inachevé, retrace les questions et polémiques artistiques avant, pendant et après la Révolution de 1917. Les réflexions de Lénine sur ce sujet sont particulièrement mises en avant : critique des romans populistes, des doctrines des Constructeurs de Dieu et des Otzovistes, disputes avec Bogdanov et Lounatcharsky, (trop) longue étude de son œuvre Organisation du parti et littérature du parti, amitié avec Gorki… A cela s'ajoute une analyse intéressante des différents courants artistiques nés après les Révolution de 1905 et 1917 - futurisme, poésie prolétaire, imagisme ou encore acméisme - et des portraits, composés de très nombreux extraits de poésie, de Blok, Pasternak, Essenine et Maïakovski. La dernière partie, courte mais plutôt ennuyeuse, décrit le fonctionnement du Commissariat à l'Instruction publique et aux Beaux Arts (et ses nombreuses querelles administratives entre les différents organismes, union, commissions : Narkompros, Proletkult, TEO, RABIS, TST, ...) et les difficultés de rallier les artistes à l'idéologie soviétique.
Si dans son ensemble, l'essai est remarquable par le travail de recherches et le nombre important de citations, certaines parties accumulent les détails, les digressions et parfois mêmes les répétitions. Autre point diminuant la qualité de l'ouvrage : le manque d'unicité dans la translitération des noms russes, montrant la nationalité de l'auteur auquel JM Palmier s'est référencé. Enfin, dernière déception : l'auteur n'a pas poursuivi le travail d'écriture de sa trilogie, ce tome est donc la seule et unique partie. Les accroches dans les notes annonçant que ce sujet sera traité dans le 2e tome sont donc frustrantes.