Ce soir, j'ai passé un moment délicieux avec Christian Oster. Bon d'accord, je n'étais pas seule avec lui (vous y avez cru, hein ?). On était une dizaine autour de lui, à L'Escale, le salon de thé de La Boîte à livres, LA librairie de Tours (la Fnac peut aller se rhabiller). C'est pour moi un moment privilégié de rencontrer un auteur que j'aime "en vrai". Pas seulement pour la dédicace qui fait que plus jamais je ne pourrai me séparer de son livre. Mais surtout pour la grâce du moment, de l'échange, quand échange il y a. Et échange il y a eu. Ce que je n'avais pas perçu lors de la rencontre avec Olivier Rolin, pour Un chasseur de lions. J'avais moins accroché avec le bonhomme. On était plus nombreux, à sa décharge. Et puis un auteur ne parle pas forcément bien de son oeuvre. De même qu'il ne lit pas forcément bien son texte à voix haute. Oster, lui, s'est prêté à l'exercice avec brio, sans rechigner, à la fin de la rencontre. Pure magie. Sa voix résonnera dans mon cortex quand je reprendrai les premières pages de ''Trois hommes seuls'' à mon tour. Ce qui va m'obliger à laisser de côté la Gourmandise de Muriel Barbery, dont mon amie Marie-Christine m'a recommandé la lecture : l'histoire d'un pape de la gastronomie qui cherche à retrouver une saveur dans les tréfonds de sa mémoire gustative, 48 heures avant sa mort ! Elle décrocha pour cet ouvrage (son premier roman) le prix du meilleur livre de Littérature gourmande, en 2000. On la connaît aussi pour L'élégance du hérisson. Il y a de très belles photos (signées Stéphane Barbery, son mari visiblement) sur son blog endormi (en pleine hibernation, peut-être ? comme on le comprend…), notamment du Japon. C'est décidé. Je vais bientôt aller faire un tour dans ce pays intrigant. Il y a aussi de belles images de Nouvelle-Zélande, un bout du monde où j'ai passé cinq semaines il y a dix ans, et qui me fait toujours de l'oeil. J'aime les îles et les confins, les Finis Terrae. Et pour revenir à Christian Oster, qui a écrit Volley-ball il y a vingt ans, il a dit un truc amusant (même plusieurs, d'ailleurs, il est drôle, le bougre) : "Le sport existe chez moi à l'état de regret". Je vois bien ce qu'il veut dire, surtout à cette saison, où je me contenterais bien de faire du Jokari dans une serre tropicale. Allez, Faustine, quand est-ce qu'on retourne à la piscine ?