Comme disent les beaucerons de par ici : « c’est un temps de saison, mais il faut que ça cogne encore… ». Bon, on n’est pas encore en hiver et le froid peut encore s’intensifier, mais ce matin, la traversée du parking de la gare était périlleuse tant sur roues que sur pieds.
Le quai de la gare était aussi d’un brillant très suspect. Un léger tâtonnement du bout de la semelle indiquait un indice de glisse très correct.
Du coup, on a vu des rapprochements inédits, des coups de mains amicaux entre ceux dont l’équilibre habituel était fortement remis en cause. Un vent de fronde a ondulé le long du quai et réchauffé, sinon l’atmosphère, du moins les échanges matinaux souvent frileux : quelques propos acidulés ont effectivement fusé contre les économies de sel (du chef de gare ? de la région ? de la municipalité ?) mais vite remplacés par des murmures approbateurs sur l’exactitude horaire du train.
En entrant dans le compartiment, je n’ai même pas dérangé deux dames en pleine conversation, de nombreux papiers étalés entre elles sur la tablette. Elles semblaient rejoindre la capitale pour une réunion qu’elles préparaient avec animation. Quelques propos m’ont cependant légèrement étonnée :
- En comptabilité analytique, il faut qu’on demande que le bilan reprenne toute l’année.
- Il faut faire du postérieurement après.
- On a tout intérêt à s’équilibrer plutôt que 2 personnes fassent la même chose, c’est ça la mutualisation.
Instructif le train !