MERDALOR ! Trop ! C’est trop ! Si la «France qui souffre» n’a pas encore compris que Nicolas Sarkozy & consorts se foutent éperdument de notre gueule, c’est que nos concitoyens n’auront toujours pas ôté les peaux de saucisson qu’ils avaient devant les yeux pour aller voter Sarko le 6 mai 2007 !
Cette fois, le sénateur Philippe Marini n’ pu s’y coller : les lois de finances sont obligatoirement examinées en première lecture à l’Assemblée nationale… et il s’agit en l’occurrence de la loi de Finance rectificative… soumise à la Commission des Finances réunie le 9 décembre…
Un amendement surprise du gouvernement en faveur de DexiaLE MONDE | 10.12.08 ©
Après avoir accepté plusieurs mesures dont le détail importe peu ici, ils ont eu la surprise de découvrir – en fin de liasse : bien caché ! – un amendement pour le moins surprenant : autorisant le ministre de l’économie à octroyer une garantie de l’Etat de 6,39 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros) sur les engagements de Dexia !…
Le Monde souligne «qu’incrédules, ils ont demandé quelques explications» : en effet, l’Etat français a déjà apporté 3 milliards d’euros pour participer à la recapitalisation du groupe bancaire… et de surcroît, sur les 320 milliards d’euros dégagés dans le cadre du plan de sauvetage bancaire, 55 seraient «réservés» pour Dexia. !
L’explication tient en peu de lignes : Dexia veut se «défaire» de sa filiale FSA Asset Management – par qui sont arrivés tous les problèmes ! – mais l’acquéreur potentiel exige une garantie sur les actifs «à risque» - autrement dit : «toxiques» ! - et l’Etat accepterait de se porter caution à hauteur de 37,6 % sur un total de 13 milliards d’euros.
L’amendement n’a pas été voté : Gilles Carrez (UMP) l’a dit sans ambages : “Honnêtement, je ne peux pas vous demander de voter ça”, et Jérôme Cahuzac (PS, Lot-et-Garonne), jugeant cette demande du gouvernement «indécente» - et franchement , elle l’est ! – a mis en parallèle «ces milliards d’euros consacrés à Dexia, (…) et les 750 millions d’euros destinés à nos concitoyens se trouvant dans le plus complet dénuement ?»
Quoi ! Les pauvres ? Comme si les Sarkozy, L’Hagarde & Consorts en avaient quelque chose à taper ! C’est à peu près comme le mot que l’on prête à Marie-Antoinette le 14 juillet 1789 : «ils n’ont pas de pain ? qu’ils mangent de la brioche» !
Le même mépris arrogant, la même indifférence…