Les éditeurs open source: Plus égocentrique que Microsoft ?

Publié le 10 décembre 2008 par Joll

Bonjour,

Ah, enfin un titre provocateur !

Si je le lance ce n'est pas anodin, c'est une véritable question de pratique basée sur deux situations concrètes que j'ai vécu récemment. En contactant des Éditeurs Orientés Service (What else ?) open source en voulant leur proposer de devenir intégrateur, j'ai rencontré un mur de silence. "Intégrateur non! Partenaire oui !", la différence c'est dans le premier cas on paie l'équivalent d'un SAV, de prestation de service, de garantie et de l'autre on coupe la poire en deux...Ce n'est pas la même démarche...Faire 50/50 sur de la prestation logiciel c'est beaucoup surtout si on veut juste proposer nos services à des pme/tpe....

Cette démarche met en exergue la limite actuelle du modèle open source: Comment peut-on (doit-on) rémunérer les éditeurs ? Les développeurs ? C'est un enjeu important car comme le soulignait François Elie lors du forum mondial du libre en citant le fameux adage "tout travail mérite salaire".

Les pratiques actuelles bute devant ce problème et on s'aperçoit que les SSLL ne jouent pas toujours le jeu du libre justement parce qu'elles sont les seules à supporter le développement et qu'il faut le rentabiliser. en voulant, pour certaine, monopoliser l'intégration et le déploiement, elle joue à l'encontre du modèle et se rapproche d'une pratique propriétaire...

Ce n'est pas un situation simple, on peut facilement comprendre qu'une entreprise a du mal à fournir ses produits sans avoir de garantie de prestation derrière. Mais alors pourquoi avoir choisit le modèle open source si on ne respecte pas ses principes ?

Ne vaudrait-il pas mieux pour un éditeur open source de voir diffuser son logiciel via des contrats cadre d'intégrateur que de vouloir monopoliser le marché ? De plus, rien n'empêche de contractualiser sur la concurrence déloyale, l'exclusivité ou non territoriale....Par exemples...

Bref jouer dans la cour des grands ! La réussite des éditeurs propriétaires est d'avoir développer une véritable stratégie de déploiement via des intégrateurs, sans cela Microsoft serait encore une super PME américaine (c-à-d une multinationale pour nous ). SAP, SAGE....Et j'en passe.

Signer des partenariats avec d'autres éditeurs, structurer son réseau d'intégrateur serait, à mon humble avis, beaucoup plus efficace que de vouloir jouer solo avec un gros Linux dans le dos (on dirait une chanson de Renaud).

A bientôt, Jonathan