Le 10 décembre 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme voyait le jour. 60 ans plus tard, cette Déclaration est toujours autant d’actualité. Sans valeur coercitive et donc sans contrainte pour les Etats membres des Nations Unies qui l’ont adoptée, elle a une valeur morale et une influence incontestable à travers le monde. Composée de 30 articles, le premier article dispose que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raisons et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». Le préambule de la déclaration expose les axes d’un nouvel ordre mondial : paix et protection par le droit de « la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine ». Ces mots qui peuvent paraître d’un autre âge ont pourtant un sens fondamental et donne corps à un projet de vie, un projet de société. Le contenu de la Déclaration repose sur le droit à la vie, à la liberté physique et à la sûreté juridique de la personne, aux libertés publiques et aux droits politiques, aux droits économiques sociaux et culturels. Un ensemble de droits et de devoirs qui constituent la base, la colonne vertébrale, d’une société démocratique.
Il n’y pas d’autre solution pour vivre ensemble sur les différents continents que d’apprendre à se comprendre et à dialoguer avec les Autres. C’est finalement le plus grand défi que nous aurons à relever si on ne souhaite pas terminer dans un individualisme absolu et éviter ainsi que les intégrismes de tout bord ne prennent le pas sur une société humaniste et tolérante. Ceci demande un travail quotidien de pédagogie pour œuvrer à un équilibre capable de satisfaire les aspirations de chacun. Il y a encore une masse considérable de travail à effectuer pour que les droits cités dans la Déclaration soient applicables partout dans le monde. Je terminerai sur une phrase de Stéphane Hessel, ambassadeur de France et qui a activement participé à la rédaction de cette Déclaration : « Soyons lucides, aucun pays ne respecte ces droits, mais ce n’est pas une raison pour ne pas dénoncer avec véhémence que des Etats, le nôtre en particulier, sont dans l’illégalité. C’est ça, être citoyen ! ».