Il y a 60 ans, le 10 décembre 1948, l'Assemblée Générale de l'ONU adoptait selon le mot de René Cassin "le premier manifeste que l'humanité organisée ait jamais adopté": la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Rendue nécessaire par une guerre atroce qui avait dénié à l'Homme son humanité, cette déclaration puise sa source dans un terreau profond de valeurs inaliénables inscrites 150 ans auparavant dans deux déclarations mythiques : notre fameuse Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen et surtout la superbe Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique.
Alors même que l'ONU est aujourd'hui assaillie par tous les lobbys, Rama Yade en tête, pour amender, modifier, renforcer la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, penchons-nous sur le préambule fondateur de la si belle déclaration de Thomas Jefferson, source d'inspiration de nos amis onusiens :
"Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes :
tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de
certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la
liberté et la recherche du bonheur."
En une phrase, tant de choses sont dites.
Les hommes sont égaux. Les hommes sont et demeurent libres et égaux en droit, complèteront les députés français en 1789. Quels qu'ils soient, petits ou grands, riches ou pauvres, blancs ou noirs, croyants ou non-croyants, malades ou en bonnes santé, hommes ou femmes, les Hommes sont libres et égaux.
Aujourd'hui, certains cherchent à y inclure des catégories. Rama Yade, notre Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme (dont Bernard Kouchner avoue ne pas voir l'utilité) vient par exemple de proposer une "Déclaration sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre". Pourquoi? Dans quel objectif? Si tous les hommes sont égaux et libres, les personnes homosexuelles le sont de facto. L'Homme n'est pas défini par sa pratique sexuelle; il est Homme par essence. Ce qui est triste dans ce débat, dans ce piège dans lequel Rama Yade tombe la tête la première, c'est le déni de transcendance, l'oubli de l'humanité, la dictature de l'individualité.
Mais au-delà de ces guéguerres de lobbys individualistes, Thomas Jefferson le rappelait clairement en 1778: les Hommes sont doués de la vie, de la liberté et de la recherche du bonheur. Ca ne vous rappelle rien?
Chez BeniNews, ça nous rappelle que Dieu a créé l'Homme à son image, homme et femme il les créa. Et que toute vie a donc une valeur inaliénable.
Chez BeniNews, ça nous rappelle que Dieu a offert à l'Homme la liberté. Qu'il n'est pas venu sur terre en roi tout-puissant pour nous n'ayons d'autre choix que de croire. Au contraire, il nous laisse le choix de venir à lui. Le choix de croire ou de ne pas croire. Le choix de faire le Bien. Mais attention, être libre, c'est être responsable. C'est être raisonnable. Et trop souvent, dans notre profond individualisme, nous croyons que la liberté nous est due sans contrepartie.
Chez BeniNews, ça nous rappelle que Dieu nous a indiqué le chemin du bonheur. Et en cette période l'Avent, alors que fleurissent des crèches mignonnettes sur nos cheminées décorées, nous vous proposons à nouveau notre formule magico-mnémotechnique : "le bonheur est dans l'ETABLE".
- E comme Espace : espace qu'il faut respecter, désert où méditer, infini qu'il faut trouver. Loin du brouhaha.
- T comme Temps : au bout de la patience, il y a le ciel.
- A comme Amour : l'amour, charité envers l'autre, est la clef de tout. Le premier des commandements.
- B comme Beauté : art et foi sont indissociables. C'est dans la beauté de ce qui nous entoure, dans la beauté de l'autre, dans la beauté de notre propre âme qui se trouve la beauté de Dieu.
- L comme Liberté : la liberté de choisir le Bien.
- E comme Espérance : au bout de tout, il y a une espérance. Celle que nous construisons chaque jour une vie d'éternité.
Dans un monde qui change, dans un univers qui évolue, dans une humanité qui se cherche parfois, profitons de cette journée de commémoration pour nous rappeler la substantifique moelle de ces textes fondateurs. Allons au devant du bonheur.
Et n'hésitons pas à aller encore plus loin, à rentrer dans cette ETABLE et relire LE texte qui finalement a inspiré tous les autres : la Bible... Pour enfin reprendre cette bouffée de foi, d'espérance et de charité qui nous guidera sur le chemin du bonheur.
Ce bonheur ouvert sur l'autre, ce bonheur qui se donne, ce bonheur qui transcende n'est pas un droit. C'est un devoir.