A las cinco de la manana…
Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse
Il y a eu l’élection de Martine Aubry, contestée, puis la nomination de Xavier Bertrand à la tête de l’UMP. Situation inhabituelle dans la Vème République, voici donc que les deux principaux partis de France, l’Union pour un Mouvement Populaire et le Parti Socialiste, sont tous les deux, pour des motifs d’ailleurs totalement différents, devenus bicéphales, avec une inimitié évidente entre les deux têtes (lesquelles ont des ambitions à peine dissimulées pour 2017).
J’écris bien 2017 : le Parti Socialiste, dont la cote de confiance s’est effondrée en bourse, a fait son deuil d’une possible victoire en 2012. Ce sera Sarkozy, pense-t-on, peut-être à tort, rue de Solférino, chez les quadras. Il s’agit de prendre date. A l’UMP aussi, Copé et Bertrand ont calculé que la limite de deux mandats réouvrirait la course à la pelote dans 9 ans. Et sont dans les starting blocks.
Donc, les 4 duettistes sont en place : Femme contre femme au P.S, Homme contre homme à l’UMP. Trois énarques et un bonimenteur. La pièce qui se joue, je me repète, ne concerne que très peu Nicolas Sarkozy, le meneur de jeu. Elle intéresse aussi deux outsiders, François Bayrou et Olivier Besancenot.
J‘ai choisi comme titre « First among equals », en hommage au livre du M.P Jeffrey Archer qui raconte l’ascension de quatre jeunes gens dont l’un seul, on le sait dès le départ, deviendra Premier ministre. La question qui taraude le lecteur est : oui, mais qui ?
2012, Tout sauf 2007 ?
Revenons à notre sujet. Entamer une guerre de tranchées une décennie avant l’échéance paraît pure folie. En 1997, qui aurait parié sur un président Sarkozy ? En 1985, qui aurait pensé que ce serait Chirac, et non Giscard, l’avenir ? etc, etc…
A gauche, je pense que le scénario se terminera par un match nul. Le P.S qui n’aime pas Royal encaissera attaque sur zizanie, mais fera tout pour la stopper. Martine Aubry y perdra des plumes et le parti, complètement vidé de sève idéologique, choisira n’importe quel candidat pourvu qu’il ne parle pas de démocratie participative – le premier TSS. Alors Ségolène fera sans le P.S : elle en appelera au peuple et partira seule à la bataille. Peut-être même utilisera-t-elle cette menace pour contraindre le P.S de la nommer candidate. Elle fera 9%, et le candidat officiel du parti à la Rose trébuchera sur elle. Bayrou sera au second tour.
Voilà pourquoi ce qui se joue à droite n’est peut-être pas non plus aussi lointain qu’on pourrait le penser. Car en cas de face à face Sarkozy/Bayrou, ce sera le deuxième TSS qui jouera à plein, contre Sarkozy cette fois. Vous verrez : les Dupont-Aignant, les Morin, les libéraux, les socialistes, les gauchistes. Ce sera la coalition des Non.
Copé ou Bertrand ? Je parierais sur le premier. Malgré les épreuves, il s’est révélé pugnace, tout aussi pro que Bertrand, peut-être plus tête à claques (quoique…) mais rasé de près, si vous voyez ce que je veux dire. J’ai été surpris lors des dernières attaques d’Estrosi contre Copé de constater que ce dernier s’était imposé à la tête des troupes de l’UMP. Plusieurs députés sont venus le défendre spontanément, en tous les cas trop rapidement pour qu’on puisse penser que Copé leur avait soufflé le texte. Copé a des émules parmi les nostalgiques de Juppé, alors que Bertrand le Caméléon semble l’héritier de Sarkozy.
S’il ne peut en rester qu’un… Je parie donc sur Copé.
2012AubryBertrandCopéRoyalsarkozySujets: Paso Doble | 16 Comments »