inventer un nouveau mode de vie.
Porter un de ses vêtements, c'est se draper
d'onirisme
ludique, c'est entrer dans un conte pour adulte rempli de formes et d'images.
Parcourir
l'histoire de Jean-Charles de Castelbajac, c'est aussi et avant tout, flirter
avec tout un pan de l'art moderne et contemporain ainsi que la culture
Empreints, citations ou encore clin d'œil, Castelbajac agit comme un
curseur qui se déplacerait dans le temps et l'espace. Un électron libre qui
empreinte autant à Walt Disney, avec ses robes "hommages" de Mickey
Mouse, qu'à Annette Messager dans ses premières robes-tableaux peintes.« Je suis une éponge », disait Picasso, Castelbajac pourrait reprendre
cette phrase à son compte.
Son œuvre est un dialogue subtile et complexe avec
les filiations qu'il se crée. Collages, découpages, multiplication des figures
et des symboles, il se positionne dans la lignée du Pop Art américain. Tout
comme Andy Warhol, qu'il rencontrera très tôt, il exploite la culture populaire
et ses symboles, qu'il intègre dans l'univers de ses créations.
Les figures mythiques, les comics américains, la culture rock et pop, tout y passe. La figure du patriarche Warhol, n'est jamais très loin, toutes les images fortes qui habitent l'inconscient collectif, deviennent prétextes à motifs, le Smiley, le visage d'Arthur Rimbaud, Lady Di ou encore le Lego de notre enfance. L'ensemble de l'œuvre de Castelbajac est parcouru de ramifications, que ce soit l'art, la peinture, la sculpture, l'installation, etc., il explore chaque recoin de la création pour mieux se les réapproprier.
Tissant ses robes d'un fil sinueux qui se faufile entre les pieds de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, ou encore Mondrian, pour ne citer qu'eux, Castelbajac est unique et inégalé dans l'univers de la mode et plus généralement de l'art.