Lucie Duval, artiste québecoise pour la première fois exposée à Paris, choisit de mettre en scène des petits gants blancs sous forme de sculptures-vêtements ou de photographies avec en surimpression des mots ambivalents comme "Manipulation" avec leur traduction en anglais "Processing, Intrigue" . Ces petits gants blans sont ceux des ouvriers textiles chinois, ces millions de petites mains invisibles et souvent féminines. Ici l'artiste leur donne une visibilité, renversant ainsi le process de fabrication habituel. En retour ils nous interrogent sur le rapport de domination toujours d'actualité en notre début XXI ème siècle. Malgré l'éclatante démonstration de ces rapports de pouvoir au service de la séduction, cela reste le travail d'une artiste, sculpteur, photographe choisissant aussi ses mots avec soin et humour pour dénoncer un monde où la finesse et la poésie permettent encore de faire mouche. Exposition rare à la Galerie Isabelle Gounod , à ne pas manquer = se dépécher car elle finit le 13 décembre 2008.
Lucie Duval à la Galerie Isabelle Gounod ( Jusqu'au 13 décembre 08)
Publié le 09 décembre 2008 par ValentineLucie Duval, artiste québecoise pour la première fois exposée à Paris, choisit de mettre en scène des petits gants blancs sous forme de sculptures-vêtements ou de photographies avec en surimpression des mots ambivalents comme "Manipulation" avec leur traduction en anglais "Processing, Intrigue" . Ces petits gants blans sont ceux des ouvriers textiles chinois, ces millions de petites mains invisibles et souvent féminines. Ici l'artiste leur donne une visibilité, renversant ainsi le process de fabrication habituel. En retour ils nous interrogent sur le rapport de domination toujours d'actualité en notre début XXI ème siècle. Malgré l'éclatante démonstration de ces rapports de pouvoir au service de la séduction, cela reste le travail d'une artiste, sculpteur, photographe choisissant aussi ses mots avec soin et humour pour dénoncer un monde où la finesse et la poésie permettent encore de faire mouche. Exposition rare à la Galerie Isabelle Gounod , à ne pas manquer = se dépécher car elle finit le 13 décembre 2008.