Pour les malheureux ne pouvant pas assister à la grand’messe du Web 2.0 (et aussi pour ceux qui y assistent), les amis de i-marginal/mémoirevive.tv propulsent leur site agrégateur de tweets twitlife en un outil indispensable pour suivre l’évènement from the inside. Mais pas seulement.
Rarement, ou en tout cas jamais de manière aussi médiatique en France, une conférence/convention de ce type aura été autant couverte en terme de twits, posts, flickr uploads, qik, plurk, brounch, schtruif et j’en passe.
Ce qui se passe sur twitlife a fur et à mesure que les intervenants interviennent serait révolutionnaire dans le spectacle vivant : imaginez un instant que l’on puisse retransmettre pendant une pièce de théâtre toutes les réflexions du public, les pics des vieilles mamies et des critiques outrés, les ennuis, les enthousiasmes, les baillements, bref, un reflet déformé de l’évènement qui à lui seul est un spectacle de chaque instant.
Telle est la sensation que l’on a en lisant la rivière de twits qui coule de manière ininterrompue depuis le début de LeWeb’08.
Pour ne pas y être, je pense que comme Loïc est un garçon sérieux qui connait plutôt bien son métier et l’univers dans lequel il baigne, les intervenants sont intéressants, l’évènement suffisamment bien organisé, et tout de même essentiel.
Mais l’image dépeinte par les twitters, dans sa grande diversité, dépeint un évènement monstre et hilarant, ou de pauvres américains imbus de leur personne se gèlent les coucougnettes, essayant de capter désespéremment un réseau 3G roamé sur leur iphone, donnant du coude à des frenchies désoeuvrés pour parvenir à manger trois canapés nouvelle cuisine mal décongelés (à moins qu’ils ne fussent frigorifiés par le froid).
Et l’on parvient à diiscerner parmi les twitterers quelques groupes bien précis :
- ceux qui n’y sont pas et par aigreur critiquent l’évènement sans vraiment y être, mettent de l’huile sur le feu , posent des questions de type “Bon et à part TOUS CES PROBLEMES est-ce que c’est bien ?”, ou lâchent des vannes de type “en tout cas ici à Bourgoin Jailleu je suis bien au chaud chez moi hé hé”. Super la vanne, on t’envie vachement à Bourgoin Jailleu.
- ceux qui y sont et par aigreur critiquent l’évènement en y étant, qui lâchent à chaque nouvel intervenant “houla ça commence mal” et nous font un bulletin température de la salle toutes les deux minutes. Ont-ils vraiment payé leur place ?
- ceux qui ont vendu leur grand-mère pour se payer leur place et ont bien trop les boules pour critiquer l’évènement, et critiquent ceux qui critiquent.
- les étrangers (américains, suédois et autres pays nordiques ou les enfants sont députés et autres conneries dans le genre) prenant un malin plaisir à critiquer touuuuut ce qui est français, et ont d’ailleurs un certain talent lorsqu’il s’agit de le faire. Loren Feldman de 1938 media a au moins l’humour de la mauvaise foi, en prononçant à son arrivée à l’aéroport “I already hate this country”. Magnifique.
- des conférenciers normaux, qui twittent sur ce qu’ils voient et entendent. Mais le seul problème est que lorsqu’une citation digne d’intéret est prononcée sur scène, on a le droit à 45 twits d’affilée sur la même phrase.
L’ensemble et le savant dispositif de twitlife, qui en bon agrégateur aggrège le meilleur comme le pire, prouve tout de même que LeWeb est devenu en 3 ans un évènement incontournable qui excite beaucoup les esprits, rien ne me plait plus que les trucs que l’on critique beaucoup, en général cela cache quelque chose de bien.
P.S : j’ai oublié également la catégorie des spammeurs qui profitent de l’aspirateur de tags LeWeb pour placer des annonces persos. C’est la catégorie la plus dégueulasse de toutes. J’en ai choppé un.
Salaud !