Brothers and sisters : 3.10 Just a sliver

C’est aussi le dernier épisode de l’année pour Brothers and sisters. Cela n’empêchera pas les Walker de fêter Thanksgiving. Et oui, on est dans une série familiale ou on ne l’est pas. Je ne suis pas un spécialiste de la question mais il n’y a pas de miracle lié à Thanksgiving, pourtant Tommy et Julia peuvent remercier le ciel car ils ont enfin une intrigue pour eux, c’est d’ailleurs la seule intrigue de l’épisode. Et pour que l’on s’intéresse à eux, il faut évidemment qu’ils soient frappés par un nouveau malheur, leur petite fille Elisabeth doit subir une transplantation de foie et le mieux c’est que le donneur soit l’un des deux parents. Comme dans B&S, il est toujours question de savoir qui est le père d’un des enfants, on découvre qui est le donneur de sperme entre Kevin et Justin (souvenez vous de la saison 1, je sais, c’est loin) et il s’agit de Kevin. Un choix qui me paraît logique afin d’éviter une nouvelle intrigue malsaine avec Justin tombant amoureux de Julia en apprenant qu’il l’a fécondé indirectement. De quoi réconcilier Tommy et Kevin toujours en froid. Ils redeviennent tellement proches que Tommy est limite sur le point de lui parler de son diabolique plan secret pour se débarrasser d’Holly.

Cette histoire fait remonter à la surface les sentiments des uns et des autres à commencer par Tommy particulièrement affecté. Et c’est Kitty qui le comprend le mieux comme elle non plus ne peut pas avoir d’enfants (y aurait il quelque chose dans l’eau ou plutôt le vin des Walker ?). C’est une très jolie scène entre Calista Flockhart et Balthazar Getty mettant en évidence les sentiments d’impuissance des parents face aux problèmes de santé de leurs parents. Je le dis à chaque fois, mais à nouveau Sarah Jane Morris est excellente, son interprétation est très juste, elle n’en fait pas trop dans le larmoyant. C’est dingue de voir comment elle est sous utilisée dans cette série. Les rares fois qu’on la voit à l’écran, elle arrive à faire passer l’émotion mais apparemment elle sait seulement jouer la tristesse car on ne la jamais vu heureuse. A quand une intrigue avec Julia heureuse. Je ne sais pas moi. Une sortie entre fille avec Nora, Kitty, Sarah et même Rebecca ça pourrait être fun et voir Julia sous un autre jour.

Rebecca est aussi touchée par ce qui se passe et elle se projette en quelque sorte sur Elisabeth. Même si Tommy est le père de la petite Lizzie, Kevin reste son père biologique comme le dit Sarah. Et donc Becca repense inévitablement à David. Et pour la première fois depuis longtemps, Holly se comporte comme une vraie mère avec elle. Elle pose aussi un regard très réaliste sur sa relation avec David, disant à sa fille qu’il l’aurait de toute manière laissé tomber et tout ça. C’est une manière d’explorer sous un autre angle le drame de l’an dernier et de voir les personnages réagir différemment. La dernière fois qu’il a été question de David, Holly mettait Rebecca à la porte et aujourd’hui elle lui dit qu’elle est là comme chez elle. J’ai bien aimé cette différence.

On explore également les différences entre Kevin le pragmatique et Scotty l’émotionnel lorsque Kevin remplit les papiers de l’opération. Mais on nous montre avant tout combien ils sont complémentaires et pourquoi ils s’aiment. C’est une scène très jolie, même si le début est un peu gros. ” Oh, tu ne dors pas ? Bon alors on va signer les papiers au cas où je mourrai dans l’opération “. Mais ça ne m’a pas gêné plus que cela.

Une fois de plus, Robert est mis à l’écart. On prétexte une réunion familiale avec Major Wiener et le reste des McCrazy mais on ne les voit jamais. Ça a du être une scène trop bizarre à tourner, Rob Lowe faisant semblant d’être à une fête de famille alors qu’il est tout seul dans la pièce. A ce sujet, ce serait marrant de réunir à nouveau les Walker et les McCallister car cela avait donné des scènes grandioses dans la final de la saison 1.

Par contre j’ai adoré le moment partagé entre Nora et Saul. La série s’appelle bien frères et sœurs et là aussi avec eux c’est de cela dont il est question. L’alchimie est parfaite entre Ron Rifkin et Sally Field pleine de tendresse et comme Sarah Jane Morris, j’aimerai les voir davantage ensemble.

De façon tout sauf chronologique je finirai avec la première scène de l’épisode. Une scène typiquement Walker comme je les adore avec tout le monde au téléphone. On a déjà vu cela des dizaines de fois mais franchement je ne m’en lasse pas tellement la dynamique est à chaque fois formidable. Tous les Walker (excepté Sarah) ont des projets pour Thanksgiving et veulent ainsi zapper le traditionnel dîner chez Nora et cela donne droit à des réactions à mourir de rire où tout le monde se chamaillent. La palme revenant sans doute à Justin en train de faire le ménage chez Rebecca. Et sa réaction quand Julia prend le téléphone est vraiment très drôle. Il faut dire qu’il n’est pas vraiment habitué à entendre à voix de Julia.

La fin est un grand classique des séries familiales avec tout le monde autour de la table. Mais c’est ce qu’est Brothers and sisters donc je ne vais pas me plaindre parce qu’elle remplit son rôle. Les Walker sont tous réunis, boivent du cidre et mangent de la dinde tout cela dans la bonne humeur même si l’ensemble de l’épisode n’a pas été des plus joyeux. Une fin parfaite pour conclure 2008. D’autant plus que 2009 risque d’être chargé pour la famille. Il y aura l’accouchement de Trish, l’affaire Ryan qui va forcément revenir sur la table à un moment, j’ai même entendu dire que David devrait revenir tôt ou tard. Sans oublier le putsch contre Holly à Ojaï. La suite promet d’être bien remplie. Comme je le disais la semaine dernière, la saison 3 a été assez calme pour le moment mais néanmoins très plaisante. On regarde chaque épisode relax et on passe du bon temps avec les Walker et c’est le principal. J’adore toujours autant cette série et cette famille si dysfonctionelle et attachante. Revenez nous vite les Walker.