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Quand Todorov et Gary nous dessinent

Publié le 09 décembre 2008 par Didier54 @Partages
Un article que j'ai bien aimé ? En voici un :

En 2000, Tzvetan Todorov écrivit « Mémoire du mal, tentation du bien », un essai pour relire l'histoire du 20ème siècle au prisme de quelques grandes figures politiques ou littéraires. Il y confronte le pire et le meilleur. Le pire : le régime politique du totalitarisme, avec ses deux variantes le nazisme et le communisme. Le meilleur : quelques hommes et femmes « au destin dramatique et à la lucidité impitoyable... sillons lumineux dans un siècle de ténèbres » écrit-il. Ce sont Vassili Grossman, Margarete Buber-Neumann, David Rousset, Primo Levi, Germaine Tillion et Romain Gary. Ceux-là ont montré qu'on peut « résister au mal sans se prendre pour une incarnation du bien » écrit Todorov. Et Todorov de citer Gary, qui écrit dans la nuit sera calme : «Toute mon œuvre est faite de respect pour la faiblesse ». Depuis nous sommes au 21ème siècle, et les émissions télévisées proposent de désigner le maillon faible pour insidieusement achever de nous persuader que c'est celui-là qu'il faut éliminer. Au 20ème siècle, on considérait qu'on pouvait juger une civilisation à l'aune du sort qu'elle réserve à ses vieux, à ses fous, à ses faibles...


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