Yves
Agnès, ancien rédacteur en chef au Monde et membre du groupe
"confiance" au sein du pôle "Presse et société" des Etats généraux de
la presse, plaide pour l'établissement d'un conseil de presse et d'un
texte déontologique de référence.
Les Etats généraux de la presse écrite voulus par le président de la République sont l'occasion pour toute une profession de s'interroger sur son devenir et sur les moyens de reconquérir la confiance du public : un Français sur deux pense que les médias ne disent pas la vérité et que les journalistes ne sont pas indépendants des pressions politiques ou financières ! Syndicats, associations et sociétés de journalistes et même certaines organisations patronales avancent et mettent en débat des solutions permettant de faire retrouver à cette profession sa fierté perdue après les innombrables bavures déontologiques enregistrées depuis vingt ans et qui lui valent cette défiance des citoyens.
Pourtant certains responsables des Etats généraux semblent avoir déjà dit la messe, cédant au mal qui ronge la presse française depuis un siècle : le refus d'organiser la profession, le repli de chaque média sur son pré carré, les divisions qui en résultent...
L'influence du système médiatique
Ceux-là ont tort. Le fait que la profession soit si peu organisée (malgré les efforts de Georges Bourdon et du Syndicat national des journalistes entre 1918 et 1938), qu'elle n'ait pas de règles acceptées par tous dans la recherche, le traitement et la diffusion de l'information, pas de texte de référence concernant l'éthique et la qualité de cette information, est non seulement préjudiciable au public - qui le déplore avec de plus en plus de vigueur - mais aux journalistes et aux médias eux-mêmes. Ne pas répondre à cette attente revient à accepter le discrédit qui frappe les médias français.
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Crédit: Les mots ont un sens
source: Stratégies
Posté sur : levidepoches.fr/expression
Posté par : Loïc LAMY