Le plan de relance annoncé par Nicolas Sarkozy, le 4 décembre 2008, prévoit 26 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires. Inventaire.
Sur ces 26 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires, 11 milliards sont des remboursements de dettes de l’Etat à des entreprises, ou des versements accélérés d’acomptes sur des commandes. Ils corrigent un comportement défectueux de l’Etat mais ne sont pas des réductions de charges pour les entreprises.
Les entreprises de moins de 10 salariés verront réduire leurs charges sociales pour l’embauche d’un salarié supplémentaire à bas salaire, au total pour 700 millions. Cette mesure est modeste : la limite de 10 salariés, le nombre d’embauchés, les salaires des nouveaux embauchés auraient pu être plus élevés.
11 autres milliards sont des investissements supplémentaires de l’Etat, des entreprises publiques et des collectivités locales. Ils ne rendront pas nos entreprises plus compétitives. L’achat de blindés Panhard est agréable pour cette entreprise, mais pas pour les autres qui, en l’absence de cet achat, auraient pu voir baisser leurs impôts.