Cette marge de manoeuvre peut être exploitée par des petits malins.
Exemple: des poignées d'amour un peu trop voyantes se transforment, dans le dossier médical du patient, en pathologie grave, nécessitant une liposuccion. Le spécialiste fait alors d'autant mieux marcher son tiroir-caisse qu'il promet aux patients une prise en charge de l'intervention. Un chirurgien plasticien a ainsi indûment facturé 27 liposuccions et 12 mammoplasties en une année, soit la bagatelle de 55 460 euros à la charge de la Sécurité sociale!
Depuis 2006, la chirurgie esthétique est donc sur la sellette. Les mécanismes de contrôle ont été renforcés et un référentiel a été crée. Il s'agit d'un système alliant typologie et bonnes pratiques permettant d'éclaircir les cas les plus litigieux.
Suffisant? Cette année, la lutte contre la fraude a encore permis d'économiser près de 10 millions d'euros. Une somme qui représente la moitié du budget "chirurgie de réparation" de la Sécu, soit 20 millions d'euros par an.