Opérer une cloison nasale pour gêne respiratoire ou reconstruire un sein après un cancer sont des actes de chirurgie réparatrice, pris en charge par la sécurité sociale. A contrario, remodeler un nez ou gonfler un 85 A en 90 C relèvent de la chirurgie esthétique: chacun paie de sa poche. La frontière n'est pas toujours aussi indiscutable.
Ainsi, se faire "recoller" les oreilles. Certains peuvent y voir de la coquetterie: pourtant, l'assurance-maladie a tranché en faveur du remboursement. Mais le plus souvent, ce sont les médecins qui peuvent faire basculer une opération de la case chirurgie esthétique à celle de la réparation, selon le degré de gravité qu'ils accordent au problème.
Cette marge de manoeuvre peut être exploitée par des petits malins.
Exemple: des poignées d'amour un peu trop voyantes se transforment, dans le dossier médical du patient, en pathologie grave, nécessitant une liposuccion. Le spécialiste fait alors d'autant mieux marcher son tiroir-caisse qu'il promet aux patients une prise en charge de l'intervention. Un chirurgien plasticien a ainsi indûment facturé 27 liposuccions et 12 mammoplasties en une année, soit la bagatelle de 55 460 euros à la charge de la Sécurité sociale!
Depuis 2006, la chirurgie esthétique est donc sur la sellette. Les mécanismes de contrôle ont été renforcés et un référentiel a été crée. Il s'agit d'un système alliant typologie et bonnes pratiques permettant d'éclaircir les cas les plus litigieux.
Suffisant? Cette année, la lutte contre la fraude a encore permis d'économiser près de 10 millions d'euros. Une somme qui représente la moitié du budget "chirurgie de réparation" de la Sécu, soit 20 millions d'euros par an.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 31 janvier à 15:55
la frontiére dépassée !! dites moi quel médecin la pratique car mon corps entier à trés mal supporter mes 4 grossesses , mes longs allaitements et une vie stressante qui ne nous a pas épargné (décés des parents perte d'entreprise , huissier expulsions ect) aujourd'hui au RMI pas pour lomptemps j'espere mais avant de remonter la pente et aider nos enfants à ne jamais la descendre je ne pourrais jamais m'offrir cette réparation et j'ais perdu mon estime de moi vieillir d'accord mais être difforme à 40 ans n'es ce pas aussi un handicap d'accord c'est un peu fort j'ai 2 jambes , deux bras deux seins ect ...j'ais entendu au information tv qu'il y avais une association qui offrez des opérations chaque années sur dossier à Paris quelqu'un connais ??? pour revenir à l'article qui profite de ces méthodes ? je vois mal un chirurgien mettre sa réputation et sa carriére en péril pour seulement gagné du "pognon" !!!surtout que j'en ai jamais rencontrer dans la longue file des " restos du coeur "!!!!!!!!!!!