L’objectif de cette conférence est de fixer un objectif à long terme sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Voici ce qu’écrit dans son invitation celui qui refuse toujours de ratifier le protocole de Kyoto « parce qu’il nuirait aux intérêts économiques américains en freinant la croissance économique et parce que l’industrie américaine est énergétiquement plus efficace que celle de la majorité des signataires » :
Les Etats-Unis s’engagent à collaborer avec d’autres grandes puissances économiques pour trouver un accord sur une contribution détaillée à un nouveau cadre mondial d’ici à la fin 2008, qui contribuerait à un accord international dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d’ici à 2009.
Sur le front du climat, les choses bougent donc très lentement et il semble que, sous la pression de plusieurs d’Etats, de grandes villes et d’associations de défense de l’environnement, G.W. Bush commence à prendre le problème du changement climatique un peu plus au sérieux.
Mais alors pourquoi donc nous concocter un protocole de Kyoto bis qui risque bien d’être un sous-protocole ? La réponse est peut-être la suivante : G.W. Bush essaye de ménager la chèvre (l’économie américaine) et le chou (la réalité environnementale que lui rappellent de plus en plus certains de ses concitoyens). Par ailleurs, en se taillant sur mesure sa propre petite conférence, le président étasunien reprend la main sur un dossier qu’il a complètement occulté et se donne un vernis vert qui lui fait cruellement défaut.
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