Ah! Si l'on prenait plus au sérieux les rapports du Conseil de l'Europe...Par Daniel RIOT « Une émeute ? Non Sire :une révolution... ». La Grèce n'en est pas là, mais voilà trois jours que les manifestations se multiplient, s'amplifient, se diversifient. Dans une atmosphère qui n'est plus celle des violences urbaines, mais de guerre civile. Avec grève générale dans la foulée, crise politique de première grandeur et cette sensation étrange collective de ces moments où « tout peut arriver » : «Tous les événements dangereux et inacceptables commis sous le coup de l'émotion qui a suivi cet incident tragique ne seront pas tolérés. L'Etat protégera la société.» a dit le premier ministre Caramanlis. Le gros problème, c'est que ces « événements » (comme on aimait à dire en France, pendant la guerre d'Algérie ou en mai 68) sont d'abord une révolte de la société contre l'Etat.
En cela, ces « violences urbaines » grecques constituent peut-être le signe avant-coureur de ce qui peut se produire dans toute l'Europe si la CRISE, cette accumulation de plusieurs maladies sociétales et sociales, n'est pas rapidement jugulée.
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