C’est, je crois, la réponse qu’a fait B. Hamon aux criailleries des partisans de Mme Royal au Conseil National de samedi, rajoutant: “il y a une majorité et une minorité. Maintenant, il faut travailler”. A Nice, on aurait dit “Basta”, ce qui aurait été une remarque frappée du sceau du même bon sens (pas celui de Mme Dati sur l’incarcération des jeunes dès 12ans)…
Je me souviens pourtant d’avoir entendu Mme Royal dire: “Si un jour je suis à la tête du PS, les responsables ne pourront plus s’exprimer de façon désobligeante ou violente à l’égard d’autres socialistes”, et d’avoir lu dans sa motion: “Chaque fois que nous nions, voire entravons les décisions du parti, c’est notre image, notre crédit moral, notre légitimité à gouverner que nous affaiblissons dans l’opinion publique”.
Au delà de la violence des termes de la contestation du vote de 1er secrétaire, on vit d’abord l’épisode du vote nominatif au Conseil National, dont Puzzle Socialiste explique les petites raisons: “Il s’agissait surtout de faire passer – artificiellement - le score de la majorité en dessous de la barre des 50%”, grâce aux procurations..
Et depuis samedi, M. Peillon, l’homme de MM Guérini et Collomb, se répand sur tous les plateaux de radio et de télévision qui lui sont complaisamment offerts sur, entre autres amabilités, “ce qui s’est passé est inacceptable”, “régression intellectuelle”?... Manuel Valls, qu’on avait connu beaucoup plus indulgent dès qu’il s’agit des comportements sarkoziens, n’est pas en reste, au même titre que le bras droit de F. Hollande toutes ces dernières années, F. Rebsamen.
Ils ont pourtant refusé le compromis politique réalisé entre les 3 motions ayant obtenu près de 70% des suffrages au motif que Mme Royal n’avait pas obtenu la présidence de la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains et qu’un statut privilégié de présidentiable ne lui avait pas été accordé. Libération émet l’idée que la présidence de la Fnaser était surtout intéressante pour salarier des permanents permettant d’amplifier la guérilla entamée..
Certes, le vote pour le 1er secrétaire national a été entâché de nombreuses irrégularités mais il semble que ce soient ceux qui en ont le plus bénéficié, avec les voix des fédérations les moins transparentes, qui entendent continuer ce qu’ils reprochent et reprochaient aux autres.
Pour que ces quelques lignes ne soient pas prises pour un soutien à la coalition hétéroclite de Mme Aubry, j’exposerai demain la différence que je vois entre un parti de militants et un parti de supporters.
En tous cas, tout cela fait un peu désordre. Surtout au moment où les journées et nuits d’émeutes des jeunes grecs face à un gouvernement déjà ébranlé par plusieurs scandales, me rappellent étrangement, sans faire de rapprochements hâtifs, celles de Caen qui avaient précédé de quelques mois Mai 68 en France. Or l’Europe est maintenant théoriquement unie…
- Une idée que JF Copé qualifie de “séduisante”: la proposition du sénateur UMP Marini de faire rembourser par les contribuables les pertes des boursicoteurs français (Libération )… Face à la bronca, il l’a retiré le soir même car cela faisait un peu trop “Pile je jagne, face le contribuable perd”.
- Rappel: ce soir, 19h-20h 45, à Nice, Campus de St Jean d’Angély, amphi 6: Fabrice de Coupigny (Université de Nice Sophia Antipolis): “Atelier populaire d’Urbanisme: L’aménagement de la Plaine du Var”.
- Rigidités- Mme Parizot, notre présidente du Medef, déclare que la possibilité, pour les travailleurs de refuser de travailler le dimanche, constituerait “une rigidité de plus”. Le fait de pouvoir les y obliger, par contre, serait bien entendu un assouplissement… Nouvel Obs.
- 1984. “34 fichiers de police et de gendarmerie étaient répertoriés en 2006, près de 45 aujourd’hui. Entre les fichiers proprement dits, les logiciels d’application, de type Ardoise, et les interconnexions de fichiers, leur nombre a progressé de façon exponentielle”. Le Monde.
- Et le meilleur pour la fin: pour Luc Chatel,“le travail du dimanche est une avancée sociale”.