Un prix Nobel de littérature, ça s’écoute. Même si l’auteur JM-G Le Clézio n’est pas dans les auteurs français que je préfère, il fait partie de ceux que je respecte, contrairement à d’autres que je ne nommerai pas ici, ce n’est ni le lieu ni le moment.
J’ai écouté le discours sur France-Cul à midi, et puis ai pris le temps de le lire ce soir. J’ai relevé sans grande objectivité ce qui me paraissait le plus significatif pour aller à l’encontre du discours ambiant, pour ne pas dire plus.
“C’est alors que j’ai compris cette vérité qui n’apparaît pas immédiatement aux enfants à savoir que les livres sont un trésor plus précieux que les biens immeubles ou les comptes en banque”
“Pour moi qui ai connu - sauf durant la brève période de la guerre - la possibilité de mouvement, l’interdiction de vivre dans le lieu qu’on a choisi est aussi inacceptable que la privation de liberté”
“La littérature - c’est là que je voulais ne venir - n’est pas une survivance archaïque à laquelle devrait se substituer logiquement les arts de l’audiovisuel et particulièrement le cinéma. Elle est une voie complexe, difficile mais que je crois encore plus nécessaire aujourd’hui qu’au temps de Byron ou de Victor Hugo.”
“…deux grandes urgences de l’histoire humaine, auxquelles nous sommes loin hélas d’avoir répondu. L’éradication de la faim, et l’alphabétisation.”
À l’heure où Sarkozy chasse la culture générale des concours administratifs, il est bon d’entendre un discours qui va à l’opposé de cette tendance (C’est vrai qu’il avait beaucoup souffert “sur” “la princesse de Clèves” ). Rien que pour ça : merci Monsieur Le Clézio.
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