Qui connait le fonctionnement d'un parti ou d'un groupe sait qu'un texte collectif est l'objet de va-et-vient (nom masculin invariable) et de corrections souvent faites dans l'urgence. Le texte de Martine Aubry est de ces textes rédigés à plusieurs mains et sans doute saisis à toute vitesse, à la dernière minute. Il faut être professeur agrégé comme l'est Vincent Peillon pour tiquer sur ces fautes qui n'empêchent pas de bien comprendre le fond de l'affaire : la marginalisation des royalistes même si Ségolène déclare, aujourd'hui, qu'elle est d'accord pour faire partie de la direction du PS…mais à ses conditions.
Vincent Peillon a-t-il protesté quand Ségolène Royal a créé (volontairement ou non) le néologisme de « bravitude ». A-t-il protesté quand elle a prononcé cette phrase magnifique « L'ordre juste reconstruit la cohérence vertueuse dans notre trajectoire de vie. » Je passe sur les attaques de la droite relatives à sa méconnaissance de la vie politique internationale. Il est vrai, comme me l'a confié François Loncle, que jamais elle n'a sollicité un avis ou une note auprès des membres socialistes de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Vincent Peillon a tort de se placer au niveau où il se place. Voilà un homme brillant, un socialiste talentueux animé par l'amertume et le mauvais goût de la défaite. Je suis certain qu'il va se reprendre et réfléchir à ce qu'a déclaré Benoit Hamon porte-parole (nom masculin invariable) du PS : «Game over» Vincent !