Dimanche 30.11
Desperate Housewives (5.09 Me and My Town) Susan m’a fait rire. Pour conjurer le sort, j’ai frotté fébrilement de l’oignon trempé dans du sang de mouche, sur ma cuisse gauche, en jurant que plus jamais je me ferais avoir. Mais mon amour pour Katherine nouvellement épanouie avec Looser-Delfino est un poids important à placer dans la balance de la justice morale sérielle.
Revoir Bree dans toute sa splendeur -ou du moins droguée et emmenée de force à sa présentation culinaire- était également non-négligeable. Mais la meilleure de toutes, maintenant, c’est Gabrielle Solis, qu’on le veuille ou non. Spirituelle, drôle, excessive, Gaby frôle le stroduballon depuis cette saison et la voir faire des exercices physiques pour plaire à son époux bientôt-ex-aveugle, c’était typique du personnage : forcément jubilatoire.
Dexter (3.10 Go Your Own Way) La série réussit toujours à nous électriser trois épisodes avant la fin. Si ce n’était pas si remarquablement prenant, ce serait scandaleux et fourbe. Une seule chose : la suite, vite ! En intraveineuse, s’il le faut.
Californication (2.10 In Utero) Californication en illustration, c’est possible ? Quand la série fait dans le drama sentimental sincère, c’est même une nécessité. In Utero est un épisode d’exception pour Californication, un épisode-tournant pour Hank qui réalise grâce à sa grosseur suspecte, ses erreurs, un épisode-flashback où l’on découvre la rencontre entre Hank et Karen, le début de leur relation, qui coïncide avec la mort de Kurt Cobain et la grossesse de Karen. L’image était splendide, l’instant authentique et fort.
Brothers & Sisters (3.09 Unfinished Business) Nora fait sa crise, as usual. Elle endoctrine ses progénitures, as usual. Progénitures qui se rebellent mais qui finissent toujours par s’exécuter, as usual. Au cours de l’exécution familial, il y a un moment de doute, as usual. Et si cette fondation n’était pas mon Ojai à moi ? Les progénitures dociles, au lieu de rétorquer d’un « Told you old freak », réconfortent alors la matriarche qui se remet alors en scelle, as usual. Brothers & Sisters, c’est pas forcément la série la plus inattendue de la planète. Mais quand il s’agit d’évincer Holly, de mettre en place les coups bas et d’enchaîner les violentes disputes, la série sait y faire. Alors focus.
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Lundi 01.12
Gossip Girl (2.12 It’s a Wonderful Lie) L’épisode aurait du s’intituler “Beta Bass and New Blair” tant l’idée saugrenue de Blair et Chuck de se trouver des cavaliers respectifs était originalement bonne. D’autant que Dorota, le meilleur personnage de la série était l’objet du pari. Je suspecte les auteurs de Gossip Girl de lire Blabla-Series : depuis que j’ai confessé au monde entier ma passion pour Blair et Dorota, la série mise beaucoup sur cette relation. Et les royalties, alors ?
Samantha Who (2.08 The Park) Ce débat autour du bien et du mal commence à montrer ses limites. Samantha n’est pas une sainte, elle n’est pas non plus l’épave cruelle qu’elle était. Pourtant, Sam passe son temps à se plaindre de sa personnalité étriquée, à vouloir faire le bien mais à entraîner maladroitement le mal. Lourd.
Samantha Who (2.09 Family Vacation) Regina compense avec l’alcool, Samantha se remet de sa rupture, Dena est fidèle à elle-même et Andrea fait sa star. Rien de neuf a priori. Et pourtant, road trip, droit devant ! Le voyage au lake resort des Newly était un road trip authentique.
Depuis Gilmore Girls, je voue une passion déraisonnée pour les voyages impromptus en bagnole. Lorelai et Rory sur les routes d’Harvard, y’a-t-il meilleur souvenir sur le sujet ? A cool B & B ? That's like saying an understated Nicolas Cage movie. We are not going to have this fight in a flowery bedroom with dentists singing Gypsies, Tramps and Thieves in the background. It's too David Lynch! I need my Highway to Hell. We could sing Anarchy in the UK at the top of our lungs.
En l’espèce, ça marche aussi, mais avec Rhinestone Cowboy. Parce que nulle série ne saurait être aussi référencée que Gilmore Girls.
Heroes (3.11 The Eclipse Part II) On s’attendait à un épisode apocalyptique comme Homecoming ou le season finale il y a trois ans. On s’attendait donc à un gigantesque effet pétard mouillé : Heroes étant incapable de tenir ses promesses. Pourtant, même si l’épisode ne produit l’effet majeur annoncé, il reste fidèle à ses prétentions et réussit à nous surprendre à plusieurs reprises. En revanche, si Sylar a effectivement tué Elle, en guise de protestation, une grève de la faim et plus précisément de babybel, va s’avérer nécessaire. L’idée de la disparition des pouvoirs pendant l’éclipse était très judicieuse, les héros principaux ayant été directement confrontés à la mort. Dommage que Claire s’en soit sortie : ils auraient du la mettre en terre directement, faire un signe de croix et sceller le tombeau.
Privileged (1.11 All About Love, Actually) Devant un nouvel épisode de Privileged, je m’exclame toujours d’un “Chic”, ravi à l’idée de retrouver les minauderies de Megan et les sarcasmes de Sage.
Pourtant, je suis always so déconvenu. La série n’a rien à dire, j’en ai bien peur. Ouvrir une story love à Lauren, c’était ambitieux mais très The Young and the Restless. Parce que voir deux sexagénaires causer feelings et remords, c’est assez triste. Anti-hype, même.
Le couple phare de la série, Megan et MachinChose, réussit déjà à nous killer d’ennui. On aurait presque envie que MachinChose se fasse tirer dessus dans une supérette. Encore faut-il qu’il arrête de se payer l’incruste chez les Baker tous les matins.
C’est décidé : MachinChose doit mourir. Pour le bien de la série, il le faut.
Une tornade à Palm Beach, une fusillade au yacht club, l’émergence d’une grippe espagnole qui en veut personnellement aux bruns richissimes pas charismatiques pour un sou, une Megan psychotique qui l’étouffe avec ses cheveux médusiens dans son sommeil... Peu importe, du moment qu’il trépasse rapidement.
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Mardi 02.12
Survivors (Pilot et épisode 2) La série apocalyptique, supposée située entre le Lost américain et le 28 days later de Boyle, a fait son apparition à la télé anglaise. Malgré les ravages de la maladie et le nombre faible des rescapés, il ne se passe pas grand-chose dans le monde des survivors, à part contempler l’actrice qui joue le docteur, elle est splendide.
Dans le pilot, la maladie se répand de façon linéaire et sans surprise, mettant en scène les quelques personnes qui seront les futurs survivants de l’histoire. Dans le seconde épisode, on se bat pour un territoire (le thème sur l’absence autorité et la loi du plus fort est classique), pour des poules (le thème de l’état de nature retrouvé) ou pour une femme (concurrence masculine, le thème qui dépasse tout contexte). Malgré un rythme pantouflard et des histoires peu originales, la série intrigue, surtout en fin d’épisode, lorsqu’elle distille ses informations sur le laboratoire secret mais va falloir en dire davantage la prochaine fois.
Fringe (1.10 Safe) Le dernier Fringe de l’an 2008, il fallait allumer un cierge, prier sur un billet d’un dollar et boire un verre de vin rouge pour consacrer le moment. Pour Olivia et Walter, c’est donc ce que j’ai fait. Une cérémonie un peu excessive pour un épisode planplan aux allures de téléfilm policier allemand. Mais l’enlèvement d’Olivia par les bad guys en fin d’épisode réussit à nous crisper et nous révolter. Un parfait cliffhanger avant ces holiday hiatus d’un mois. On espère de tout cœur qu’en Janvier, après un mois de kidnapping, Olivia va leur kicker leur ass à ces villains.
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Mercredi 3.12
Dirty Sexy Money (2.08 The Summer House) Andrea m’a toujours été indifférente mais ABC a peut-être vu juste en lui infligeant un cancer, la storyline loin du mélo que l’on pouvait attendre, est forte et poignante. Karen a toujours été mon personnage préféré de la série et je m’oppose à tant de nouvelles niaiseries. Comment pouvait-elle avoir une confiance aveugle en Simon ? Sa tristesse était justifiée mais que diable, elle l’a bien cherché. A l’inverse, Lisa, le personnage le plus détestable du show (avec Simon), a réussi à nous émouvoir avec son discours sur la tristesse et la non-jalousie. En revanche, recourir à Jeremy pour rendre Nick jaloux était un coup bas pitoyable, typique du personnage. Un épisode qui clôt enfin la relation entre Simon et Karen et qui signe l’avancée de Simon dans les affaires Darling, l’histoire n’est pas l’atout de la série mais allons-y.
Pushing Daisies (2.07 Robbing Hood) L’intrigue principale de cette seconde saison s’annonce de plus en plus envoûtante, la série a revu ses priorités, son schéma (une fin qui n’en est pas une et qui nous fait retenir notre souffle), c’est une grande satisfaction. Aunt Lily est un personnage de haut vol, son implication dans l’intrigue Dwight Dixon est remarquable. L’épisode a su mettre en avant les compositions d’Olive, qui interprète formidablement la duchesse allemande un peu barrée. La série ne fait que gagner en qualité et loufoqueries, la rupture annoncée va être très très TRES douloureuse.
Friday Night Lights (3.07 Keeping Up Appearances) Buddy Garrity est un personnage un peu antipathique dans FNL (d’ailleurs le seul) mais cette petite réunion familiale avec Lyla et ses autres progénitures était une storyline efficace, l’occasion de voir Lyla, qui est toujours aussi gentille avec son géniteur. Cette fille est une sainte et un exemple de maturité et j’aime (un peu) ça.
En jouant au piano She don’t use jelly des Flaming Lips, la nouvelle recrue de FNL, Devin (merci Red) m’a envoûté. Comment ne pas aimer ce nouveau personnage aussi adorable que Tami, aussi chouette que Tyra, aussi marshmallow que Kristen Bell ?
Pushing Daisies (2.08 Comfort Food) Un concours de préparations culinaires, un coup bas étonnant de la part de Chuck, des alliances étonnantes : Chuck et Emerson d’un côté, Ned et Olive de l’autre. L’intrigue du jour fait figure d’accessoire et laisse de la place à l’intrigue Dwight Dixon, on s’en débarrasse facilement, Aunt Lily aurait du le dégommer. Kristen Chenoweth chante du Bangles, notre actrice de comédie musicale préférée a du coffre, c’est sirupeux mais de bon goût.
Clara Sheller (2.05 Le Mystère du Catogan) Zoé Felix, je m’y ferais jamais. Clara Sheller used to be drôle, spirituelle, chiante mais revendicative et surtout sensée. Merci à Mélanie. Dorénavant, Clara, elle est juste chiante et insupportable. Elle ne plaide rien, n’affronte aucune cause, n’est préoccupée que par son bonheur amoureux (foireux) avec le bisexuel de service, quitte à ne plus jamais évoquer sa meilleure amie et sa shop-addict. La série a perdu ce côté acidulé piquant, dangereux pour ceux qui y goûtent, l’épisode dramatisant à souhait en était la triste preuve.
Clara Sheller (2.06 La Port de la Tour Bancale) Clara devient véritablement une paria. Et c’est en étant célibataire, sans ami, et au chômage qu’elle devient sympathique, souriante et sans élan de mythomanie. Dommage quand même. Cette saison n’aura été qu’une suite d’épisodes tous un peu ternes et décousus, sans éclat et sans comparaison aucune avec la Clara Sheller surprenante et rafraîchissante d’il y a trois ans.
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Jeudi 04.12
Grey’s Anatomy (5.12 All By Myself) J’ai pas une tronche à tirer de la larmounette devant les dead patient du Seattle Grace. Mais la corpse sister de 16 ans de l’épisode m’a fichu un sacré coup. Parce que convaincu qu’elle allait s’en tirer, que la petite sœur qui regrettait son « i hope you’ll die » allait être soulagé de revoir sa sœur sur pieds, parce que sûr du happy ending usuel. Well, rien de tout ça : elle a bien passé l’arme à gauche la teenage girl de 16 ans. Et sa sœur cadette était dévastée. Non mais on vit dans le monde des Bisounours à Seattle maintenant ? Affreux, il va maintenant falloir prévoir les kleenex devant Niaise Anatomy. La soeurette de 15 ans en larme criant I Love You au corps de sa sœur. Meredith même, avait les larmes aux yeux. Alors moi aussi, j’ai le droit.
Malgré cette phase émotionnelle intense, l’épisode a eu ses petits défauts. Je dis non à Torres de poser ses sales pattes sur Melissa George, elle aime Gabriel Byrne, capiche ? Cristina qui revit grâce à l’aération de l’hôpital, ridicule quand même. Et puis, je me sens vraiment désolé pour Izzie guillerette et illuminée, la fille est complètement à l’ouest. Ca sent l’internement et le tire-larmes, ça.
Ugly Betty (3.10 Bad Amanda) Betty m’énerve, chacun de ses supposés articles sont excellents. Mon œil ! Je sais ce que ça fait que de réécrire six fois un article, le transformer, remodeler, le repenser sans cesse pour messieurs les rédacteurs en chef, et elle, avec son air moralisateur à deux balles, sa vision sclérosée des choses, elle arriverait à être publiée du premier coup ? Betty, même pas je suis dupe, et même beaucoup, je te hais.
Amanda, en revanche, je t’admire. Tu es irresponsable, égoïste, pétillante, aguicheuse et funky, une anti-Betty en somme. On remercie les auteurs de t’avoir dédié cet épisode même s’ils ont oublié ton compagnon de toujours, MarcôMarc, dans l’aventure –incompréhensible.
The Office (5.09 Surplus) Délicieux, hilarant, une idée simple mais méchamment efficace : Michael Scott au pouvoir, les employés lui lèchent les pieds, cette idée a été la meilleure depuis longtemps. La lutte quand même romantique entre Jim et Pam était love-ly. Dommage que l’histoire aux Schrute Farm ait un peu gâché cette ambiance espiègle. Mais le mariage ni vu ni connu d’Angela et Dwight a quand même consacré la surprise de l’épisode.
30 Rock (3.05 Reunion) Une idée simple mais efficace là encore, 30 Rock revisite le comique des réunions d’anciens élèves, et malmène un peu ses codes. Liz, persuadée d’avoir été la nerd rejetée par tous, revient fière et assurée, elle découvre en fait qu’elle était une peste crainte par tout le monde. Simple mais efficacement drôle, moins attendu et plus décalée que Jack-pris-pour-un-autre.
Kath & Kim (1.08 Sacrifices) Toujours peu subtil, Kath & Kim a toutefois l’avantage d’être toujours dans le vrai. Kim est une téléphage maladive, les références télévisuelles avec elle fusent. Outre Kath & Kim, les seules atout(e)s de la série, l’épisode excelle surtout pour deux de ses seconds rôles, la conseillère spirituelle simplement hilarante (« I don’t know, is it Kath ? ») et l’agent de police, une ancienne camarade de Kim complètement allumée. On a ri de bon cœur mais sans trop le crier sur les toits.
News primordiales de la semaine
Pushing Daisies et Dirty Sexy Money ont été annulées, il faudra vous l’asséner encore plusieurs fois.
My-so called life est sorti en dvd. Qui l’eut cru ? Celui désireux de remplacer mes vieux episodes graves anarchiquement et de m’offrir ledit coffret pour une raison non-particulière, libre à lui.
Cette semaine, il fallait aimer l’arrivée des nouveaux personnages suivants : le docteur Dixon de Grey’s Anatomy car psychorigide et toquée, Devin de Friday Night Lights car jeune lesbienne attendrissante et poétesse, puis Debra de Dexter, toujours, encore, l’application absolue d’une règle de vie.