Nombreux sont ceux qui, comme moi, ont envie de se révolter devant autant d’impudence, d’hypocrisie et d’incompétences accumulées depuis des années. J’avais 9 ans en 1954, louveteau, à la tête de la « SIXAINE » des NOIRS, nous avions reçu 5/5 l’appel de l’Abbé Pierre.
Depuis 55 ans je vois fleurir ici et là des associations, des mesures, je vois passer des Ministres, et en 2008 on meurt encore de froid et de faim dans les rues. Le label « SDF » le seul SGDG (sans garantie du gouvernement) qui mérite le sigle, devient un critère admis de CSP (catégorie socioprofessionnelle), POURQUOI ?
Dans ce qui suit je ne vais pas me faire que des amis, mais il est des moments ou il faut dire, pour susciter la réaction ou la prise de conscience.
Les Associations qui œuvrent en ce domaine portent une lourde responsabilité. J’ai dénoncé avec d’autres le danger des associations sans but lucratif, qui avec le temps et le confort peuvent devenir lucratives sans but. J’ai pointé, par le biais de mon ancienne expérience de Comptable Public, les dérives des subventions clientélistes qui sont du gaspillage de denier public. J’ai enfin souligné, la balkanisation des initiatives et des bonnes volontés.
Les Associations doivent accepter d’éradiquer cette honte, et dés lors accepter l’idée que ce but atteint, elles n’auront plus de raison d’être. Obligation de moyens, mais surtout de résultats. Chaque année on sort les pansements, ou le cataplasme, pour mettre sur la jambe de bois, et en gérant pour le compte de l’ETAT on ne règle rien.
Car le vrai responsable, une nouvelle fois c’est le politique. Le droit opposable au logement, c’est faire "du bruit avec la bouche". Les moyens financiers pour bâtir des logements décents et à loyer quasi nuls existent. Certains organismes sociaux comme les Mutuelles disposent de réserves gelées, pour répondre à des normes ineptes, alors qu’elles seraient utiles dans des cofinancements.
Il existe du foncier bâti et non bâti, classé dans la catégorie des biens vacants et sans maître, qu’il est aisé de libéré de prescription acquisitive trop longue. Il y a enfin des gens qui n’ont rien à faire dans des HLM, mais c’est un air connu. C’est vrai qu’agir concrètement avec un objectif clair, c’est plus difficile que de faire du bon sentiment, et des collectes dans les supermarchés, par le biais de braves gens qui achètent ainsi une part de leur paradis !
Richard HASSELMANN
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