Un premier bilan montre que la réduction de la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur la rocade a permis de limiter la pollution. En revanche, les conséquences sur l’accidentologie et la fluidité sont moins significatives
Un an et demi après avoir ramené la vitesse maximale autorisée de 110 km/h à 90 km/h pour les véhicules légers sur la rocade, l’heure est au bilan quant aux effets attendus de cette mesure. «La baisse de la vitesse avait pour but de réduire la pollution, l’accidentologie et la fluidité du trafic», souligne le préfet. Alors qu’en est-il aujourd’hui ? «Les chiffres montrent que la réduction de la vitesse observée moyenne de 10 km/h produit une réduction significative de la pollution». En revanche, les effets attendus sont beaucoup moins probants en matière de sécurité routière. «C’est moins significatif sur l’accidentologie malgré les efforts des CRS et les contrôles qui ont doublé entre 2004 et 2008». Toutefois, selon le rapport de la direction interdépartementale des routes Atlantiques, l’abaissement de «la vitesse maximale autorisée semble avoir contribué à une diminution de la gravité relative des accidents corporels sur la rocade». Autre conséquence attendue de la réduction de la vitesse, une meilleure fluidité du trafic. Sur ce point, les services de l’Etat se montrent prudents. «Il est nécessaire de poursuivre les études avant d’en tirer des conclusions», assure le préfet. Si le trafic semble avoir baissé sur les deux premiers semestres 2008 par rapport à la même période l’année précédente, la baisse n’est pas homogène sur l’ensemble de la rocade (-6% à l’Est contre +7% au Nord) et, plus surprenant encore, cette diminution du trafic ne semble pas avoir eu d’incidences concrètes sur les bouchons. «La réduction momentanée du trafic ne s’est pas traduit pour autant par une réduction des encombrements» souligne Francis Idrac. Aussi, pour les services de la Préfecture, ce premier bilan devra être confirmé par une observation de moyen terme afin de pouvoir apprécier les impacts de la mesure avec un peu plus de recul. Sans compter qu’il faudra également prendre en compte l’abaissement de la vitesse maximale autorisée pour les poids lourds à 80 km/h, mise en oeuvre seulement depuis janvier 2008. Afin d’étayer la réflexion, une enquête sur les déplacements est actuellement menée par la CUB auprès de 6000 ménages des 27 communes de l’agglo mais aussi des 69 communes situées dans l’aire urbaine de Bordeaux. Les résultats sont attendus fin 2009. Pour l’heure compte tenu de ce 1er bilan plutôt encourageant, le préfet a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de modifier la réglementation sur la rocade en 2009.
SD