Par le même vote, les démocrates ont finalement dans le même Cabinet, deux Présidents pour le prix d'un : Barack Obama et … Hillary Clinton.
Qui aurait pu le penser il y a encore quelques mois quand Hillary Clinton refusait le décompte des voix des grands électeurs en demandant la comptabilisation d'Etats invalidés pour cause du non-respect du calendrier des primaires …
En réalité, l'équipe de Barack Obama a été très marquée par les dernières semaines de la campagne électorale impactées directement par la crise et le besoin de rassemblement.
La santé d'une démocratie ne se vérifie pas dans sa capacité à nier des affrontements ou à les étouffer.
Mais cette santé réside dans la capacité à les exprimer, à les organiser, à les supporter et surtout à les résoudre.
Dans cette logique, il ne s'agit pas de chercher un consensus à tout prix mais à canaliser les affrontements et à trouver des solutions.
Barack Obama aime la méthode des moyens. C'est souvent par le choix des moyens qu'il a franchi des étapes décisives.
Le rassemblement n'est pas le passé réconcilié mais une manière commune d'affronter le futur.
Ce qui compte c'est la communauté d'attitudes.
Cette communauté d'attitudes correspond aux attentes du corps social qui veut tourner rapidement la page de Bush. Ce climat explique que l'opinion Américaine approuve à 80 % les mesures prises pour la composition du Cabinet Obama.
Il n'en reste pas moins qu'à court terme il va falloir organiser la cohabitation de très fortes personnalités.
Les décisions prises par Obama donnent une vision moderne du consensus à l'exemple du récent voyage de McCain en Afghanistan.