Je sais que ça geint dans le lobby, que ça couine à propos qu’en ce moment c’est un peu nawak ici. Oui mais mes chers elfes teutons, c’est que j’ai une vie moi!
Tiens, rien que pour vous dire à quel point je suis grave une people en devenir (c’est juste que pour l’instant le gratin ne m’a pas encore trouvée): l’autre jour tu vois pas que je me pointe en Sorbonne à un horaire indécent genre 8h30 a.m, pour un tour de folie sur les grandes montagnes russes façon Disney World de la version anglaise, et que mes paupières somnolentes s’ouvrent grand, éberluée que j’étais devant une affiche qui collait tellement pas avec la moulure en bois foncé et la fresque 12 mètres sur 20 avec des silphides et des naïades.
(ils sont ringards à la Sorbonne en vrai. Genre les étudiants étudient encore quoi. Moi je te dis que depuis l’invention du Happy Hour, faut pas s’étonner si le taux d’analphabètes nous fait un pic de croissance en Gaule)
Bref, l’affiche elle annoncait un truc de pure folie: que la bibliothèque, elle allait être réquisitionnée toute une journée because que Laurent Voulzy il voulait tourner le clip de Recollection dedans.
J’ai gueulé tu penses, j’ai crié “appelez-moi le directeur!“. “C’est juste pas possible cette histoire Monsieur, qu’on boucle le périmètre pour un troubadour frisé, pile le jour où j’avais décidé de me taper la Constitution des Etats-Unis ET l’intégrale de James Joyce!” (je mens super bien. Non mais c’est que j’ai des années de théâtre derrière moi aussi, et que je suis incollable en méthode de l’Actor’s Studio)(parce que très sérieusement, en vrai, ma connaissance du monde je la tire d’Astrapi).
Il m’a dit “ta ta ta jeune fille, va chier, on sait très bien qu’en fait ton mémoire tu l’as écrit en deux semaines et que t’as bien eu ton monde“.
J’ai pas pipé, si l’imposture était révélée, y’aurait eu des affichettes “Wanted morte ou morte” dans toutes les facs de France et de Navarre.
Pire du pire, j’ai pas vu l’ombre d’un Voulzy à Paris IV ce jour là. Mais je m’en fous parce que plus tard, j’ai eu Line Renaud au téléphone.
(vous ne me croyez pas?)
(vous avez tort)