Les annonces de plans de soutien aux économies nationales se multiplient. Pour affronter la crise financière, les Etats membres de l'Union avaient mobilisé près de 1 800 milliards d'Euro de garanties, plus de 2 fois ce que les Etats-Unis avaient engagé. Pour la relance, l'absence de pilotage économique européen, ainsi que la diversité des situations locales, rendent moins clairs les efforts européens. Pourtant, à y regarder de plus près, ce sont peu ou prou les mêmes recettes, adaptées aux circonstances, qui sont utilisées: une aide urgente aux moins favorisés, qui sont le plus touchés par le brutal ralentissement économique; des investissements massifs dans les infrastructures; un soutien à des secteurs-clefs, au premier rang desquels l'automobile.
Ce sont là d'ailleurs les principales annonces de la Commission européenne, qui s'est efforcée de surmonter l'absence de véritable budget européen par la mise en évidence, sous forme de recommandations, d'un cadre destiné à donner de la cohérence à des mesures décidées dans les capitales pour un montant proche de 200 milliards, auquel elle n'ajoutera, pour sa part, que moins de 16 milliards.