Comme vous avez pu le constater, j'ai vécu les deux semaines passées ce genre de phase où l'on a envie de ne perdre ses heures qu'à s'occuper que de son propre nombril. Puisque l'essence du Blog ne consiste finalement qu'à refléter les tendances et envies de son auteur, j'ai simplement laissé ce dernier de côté. Evidemment, mes études, qui ne me bottent décidément pas des masses, n'aident pas puisqu'elles monopolisent une bonne partie de mes créneaux horaires intellectuellement productifs ; je songe d'ailleurs plus ou moins sérieusement à me reconvertir dans l'art au sens large, celui qui excite les sens et gratifie son producteur quitte à ce que ce dernier soit financièrement moins à l'aise qu'un putain d'ingénieur obèse pour le restant de ses jours. Je n'abandonne pas toutefois, parce que comme je l'ai déjà dit (quelle suffisance, il en vient à se citer - et à parler de lui-même à la troisième personne) “fuir c'est bon pour les robinets”, et puis parce que c'est l'hiver aussi (j'adore l'hiver). Voilà pour ma part. Passons aux créatifs.
Ce qui m'a plu chez Valerie Hegarty, au-delà de la musicalité de son nom, c'est sans conteste sa témérité. Affranchie des limites imposées par la peinture, elle extirpe ses oeuvres du carcan académique inhérent à leur nature pour mieux le transcender ; ainsi hors du temps elles décuplent leur impact sur le témoin.
Pour des raisons pas forcément très claires, ses travaux m'ont rappelé le percutant The Glove de Dominic Wilcox, qui m'avait réellement impressionné à l'époque. Il y a quelque chose de primitif dans cette sculpture, quelque chose de primordial :
Dans une moindre mesure, ses Birdcage et Footprint m'affectèrent également :
Consacrez quelques minutes à ses réalisations, quelques unes pourraient vous surprendre. Je sollicite également les friands de projets hybrides conciliant science et art à jeter un oeil au portfolio d'Eno Henze, un graphiste-architecte allemand plutôt talentueux, dont voici un échantillon :